Née le 27 juillet 1831 à Londres ; morte le 29 janvier 1917 à Tor-quay, Devon ; socialiste.
Issue de la classe moyenne (son père était pharmacien et sa mère, Har-riet, amie intime de John Stuart Mill*, épouse celui-ci en 1851, deux ans après la mort de son mari) Helen Taylor vit au foyer de son beau-père et collabore aux travaux du philosophe, en particulier après la mort de sa mère en 1858. Son influence est évidente sur le livre de Stuart Mill publié en 1869 : The Subjection of Women (L’assujettissement des femmes). Dans la vie publique, elle commence à jouer un rôle après la mort de Stuart Mill en 1873 en propageant ses idées sociales et politiques, notamment la nécessité de l’instruction. En 1876, elle est élue au Bureau des Écoles de Londres (London School Board), responsabilité qu’elle assume jusqu’à sa démission en 1884. En même temps elle soutient la cause de la réforme agraire tant en Angleterre qu’en Irlande, et bien qu’elle préfère la nationalisation à la taxe sur les plus-values foncières, elle participe en 1883 à l’organisation d’une campagne de conférences d’Henri George à travers la Grande-Bretagne.
En 1881, Helen Taylor s’inscrit à la Democratic Federation ; elle se définit alors « socialiste et adepte de la nationalisation du sol ». Encouragée par Holyoake* et désireuse de soutenir la cause du vote des femmes, elle annonce son intention de se présenter aux élections législatives de 1885, dans la circonscription londonienne de North Camberwell, mais sa candidature est déclarée irrecevable par le président du bureau de vote.
Elle se retire alors pendant plusieurs années en Avignon, dans la propriété qu’avait acquise Stuart Mill. Rentrée en 1904 en Angleterre, elle y meurt trois ans plus tard.
ŒUVRE : Nationalisation of the Land (Nationalisation du sol), Londres, 1882, 7 pp.
BIBLIOGRAPHIE : F.A. Hayek, John Stuart Mill and Harriet Taylor : Their Friendship and Subsequent Marriage, Londres, 1951. — M. Packe, The Life of John Stuart Mill, Londres, 1954.