WHITE George

Né à une date inconnue ; mort en 1868 à Sheffield, Yorkshire ; chartiste.

On ne connaît ni le lieu ni la date de naissance de George White. Issu de parents irlandais, on trouve d’abord sa trace à Leicester, mais c’est dans le Yorkshire et à Birmingham que ses activités politiques sont le plus notoires. A partir de 1837, il joue un rôle important à Leeds dans le sillage d’O’Connor* et il est peu après élu secrétaire de l’Union du Nord (1839).

Arrêté une première fois en juillet 1839, il est accusé d’extorquer, sous la menace, de l’argent aux commerçants et condamné en 1840 à six mois de détention. A la prison de Wakefield, il est soumis à de mauvais traitements. Dès sa libération, il part en tournée de propagande dans le nord de l’Angleterre et en Ecosse. En 1841, White se fixe à Birmingham comme journaliste du Northern Star, l’hebdomadaire chartiste d’O’Connor. Membre de la Convention de 1842, il participe au congrès sur le suffrage complet qui se tient à Birmingham à la fin de décembre. Parmi les promoteurs de cette conférence, l’on comptait des réformateurs de la classe moyenne dont les visées politiques divergeaient de celles des chartistes. Aussi White dénonce-t-il, en compagnie des partisans d’O’Connor, les propositions du Congrès. Au début de 1843, White est à nouveau condamné à dix-huit mois de prison pour actes séditieux ; il semble que ce soit sa sixième condamnation pour faits politiques. Lorsqu’il a purgé sa peine, il s’établit à Bradford, et reprend sa vie militante. Puissant orateur, on fait constamment appel a son talent pour les réunions chartistes où il prône toujours la « force physique ». Pareille ligne de conduite accentue la difficulté, voire l’impossibilité, de faire aboutir le programme chartiste par des moyens pacifiques, encore que bien des partisans de la « force physique » aient affirmé de mener la lutte par la voie de la légalité.

Après l’échec de la troisième Convention chartiste en avril 1848, le gouvernement arrête de nombreux leaders dont White. Celui-ci retournera en prison une dernière fois en 1850. Il fait partie du dernier carré du mouvement, se rangeant du côté de la gauche chartiste conduite par Julian Harney*. En 1855, pendant quelques mois, White est rédacteur en chef du journal Democrat and Labour Advocate. Il mourra en 1868 dans le dénuement à la workhouse (asile des pauvres) de Sheffield.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75888, notice WHITE George, version mise en ligne le 11 janvier 2010, dernière modification le 11 janvier 2010.

BIBLIOGRAPHIE : Chartist Studies, A Briggs éd., Londres, 1959. — J.T. Ward, Chartism, Londres, 1973. — D. Jones, Chartism and the Chartists, Londres, 1975. — J. Epstein, The Lion of Freedom : Feargus O’Connor and the Chartist Movement 1832-1842, Londres, 1982.

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