OBIS Georges, Fernand, Alexandre. Pseudonyme à l’ELI : MOKRANE Georges ; son nom est écrit parfois AUBIT (mauvaise transcription des caractères latins). Nom de parti : Fernand. (version DBK)

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

Né le 18 septembre 1906 à Alger (Algérie), mort le 7 août 1988 à Marseille (VIIIe arr.) ; sculpteur sur bois ; élève de l’École léniniste internationale (1930-1931) à Moscou ; dirigeant communiste en Algérie.

Georges Obis était sculpteur sur bois. Son père étant mort à Salonique en 1915, sa mère s’était remariée avec un garçon de café et vivait en 1932 dans la région parisienne. Georges Obis avait obtenu sont certificat d’études primaires. Réformé par la commission de réforme de son régiment d’infanterie à Mayence en 1926, il était dans les années 1930 insoumis et recherché.

Georges Obis avait été dans sa jeunesse de tendance anarchiste individualiste, lecteur du Libertaire mais aussi de l’Humanité. Il avait adhéré à la fédération du bois de la CGTU en 1926. Après son séjour en France, il revint à Alger à la fin 1927 et fut amené au Parti communiste par un ouvrier ébéniste. Il adhéra en janvier 1928 au PCF et en même temps à la Jeunesse communiste. Il fut secrétaire adjoint de syndicat de l’ameublement. Après la conférence régionale de 1928, il devint membre du bureau régional et du comité régional du Parti. En mai 1929 il fut arrêté à la suite du « travail anti » (distribution de tracts), jugé le 8 juillet devant le tribunal correctionnel sous l’inculpation d’incitation de militaires à la désobéissance et condamné à quatre mois de prison qu’il fit avec Zanettacci, Paul Sastre secrétaire de l’URU, Jean Torrecillas d’Oran et Mohammed Marouf*. À sa libération, il fut nommé permanent de la région algérienne. Il était aussi secrétaire adjoint du syndicat unitaire de l’Ameublement d’Alger, membre de la FST et du SRI. Il participa à des grèves, à la préparation de « l’appareil illégal pour le centenaire », distribua des journaux illégaux en arabe dans la région d’Orléansville. Arrêté, il apprit sa situation d’insoumis.

Délégué au VIe congrès du Parti communiste à Saint-Denis, après quelques mois à Paris il fut envoyé à l’École léniniste internationale à Moscou en 1930-31. Il fut élève du premier contigent d’un an de l’École léniniste internationale. Les trois contingents précédents étaient de trois ans. Sa promotion comprenait Quinet, Izaute, Roucaute, Gundram, Meyer et Lucienne Lesaint. Après son séjour il milita à la base en Algérie.

À son retour, en accord avec le PCF, il revint en Algérie car « le dénouement de sa “situation” ne pouvait être que là-bas » (autobiographie du 1er mars 1932 faite à Paris). Malgré sa situation difficile il fut décidé par le secrétariat du bureau régional de lui couper la rétribution de permanent du parti à titre d’instructeur. Il était affecté à la cellule TA sous le nom de Fernand. Adhérant au syndicat du bâtiment, il était aussi membre du SRI.

Arrêté pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut détenu en Algérie jusqu’en 1943.

On ignore ses activités entre 1943 et sa mort à Marseille en 1988.

Il s’était marié à Boufarik (Algérie) le 25 mai 1955 avec Lucie Exiga dont il divorça à Alger en juin 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75907, notice OBIS Georges, Fernand, Alexandre. Pseudonyme à l'ELI : MOKRANE Georges ; son nom est écrit parfois AUBIT (mauvaise transcription des caractères latins). Nom de parti : Fernand. (version DBK) par René Lemarquis, Claude Pennetier, version mise en ligne le 12 janvier 2010, dernière modification le 24 janvier 2022.

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13160. — Arch. Dép. Oran. — Arch. Dép. Seine-Saint-Denis, ex. fonds de la Bibliothèque marxiste de Paris, microfilm 453. — A. Moine, Déportation et résistance en Afrique du Nord, op. cit. —Archives du Komintern, Moscou, RGASPI 495 290 582 (consulté par Claude Pennetier) ; 517 1 998 (fourni par Sylvain Boulouque), 517 1 1111. — Notes de Sylvain Boulouque.

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