LAURENT Antoine

Par José Gotovitch

Né le 31 mai 1910 à Biez (Brabant wallon), mort le 4 décembre 1995 à Ixelles (Bruxelles) ; dirigeant des Jeunesses communistes, permanent du parti, collaborateur de l’appareil de l’IC en Belgique, résistant, dirigeant fédéral du PCB.

Joseph Leemans (à gauche) et Antoine Laurent (à droite) devant un stand du Centre de Diffusion de la Littérature, en 1939.
Joseph Leemans (à gauche) et Antoine Laurent (à droite) devant un stand du Centre de Diffusion de la Littérature, en 1939.

D’origine ouvrière, ses parents sont concierges à la représentation soviétique entre les deux guerres. Antoine Laurent quitte l’école à 14 ans et travaille comme mécanicien auto. Il adhère et milite très tôt au sein de la section jeunes de la Centrale des Métallurgistes dont il est membre du comité bruxellois. Il adhère en 1927 aux Jeunesses Communistes, en 1928 au parti. Il est membre du Mouvement Jeune Amsterdam Pleyel. Réformé du service militaire, il devient dirigeant régional des JC, il est élu au CC en 1935. Devenu chômeur permanent, il passe dans le cadre permanent du PC et est chargé du Centre de Diffusion de la Littérature, CDL. Il est alors secrétaire de la JGSU de Schaerbeek, très actif sur le plan bruxellois. Il épouse une jeune militante, Margot Develer. L’ICJ le sanctionne pour avoir corrigé un rapport envoyé par son délégué à Bruxelles. Comme responsable CDL, il accomplit des transports de journaux clandestins vers l’Allemagne. En 1939, sous la direction de Leemans et de Bonenfant il assure pratiquement l’édition de Monde et des autres publications de l’IC et du PCF et veille à leur distribution. Il camoufle la comptabilité des éditions de l’IC au sein des éditions CDL. Il véhicule tous les dirigeants français présents à Bruxelles. Arrêté, il est emprisonné du 2 au 30 décembre 1939. Suite à la mobilisation de son frère Henri, il fait fonction de Secrétaire National des JGSU en même temps qu’il assure les transports de la presse semi-légale. À nouveau arrêté en avril 1940, il est déporté en France à l’invasion allemande, il passe par Saint-Cyprien, et est mis au secret en forteresse. Libéré dans le cadre de la mission de Jean Fonteyne, il rentre à Bruxelles.

Ayant repris du travail dans un garage, il participe à la remise sur pied de la fédération. Le 22 juin 1941, il passe dans l’illégalité et devient instructeur fédéral responsable des contacts avec les métallurgistes. Il est arrêté le l0 mai 1943. Déporté, il est libéré de Sachsenhausen en avril 1945. Hospitalisé, Il prend six mois de repos, fait un séjour en Suisse. Il travaille ensuite à la diffusion de la littérature, il participe à tous les Congrès et, très populaire parmi les militants, entre à la direction fédérale de Bruxelles dont il est Secrétaire politique en 1957. Élu au CC en 1961, il n’y est pas réélu en 1964, la direction jugeant son attitude trop peu offensive envers la scission prochinoise de 1963. Il demeure dans l’appareil du PC, sa véritable famille de toujours, jusqu’à sa retraite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75910, notice LAURENT Antoine par José Gotovitch, version mise en ligne le 1er août 2010, dernière modification le 10 août 2010.

Par José Gotovitch

Joseph Leemans (à gauche) et Antoine Laurent (à droite) devant un stand du Centre de Diffusion de la Littérature, en 1939.
Joseph Leemans (à gauche) et Antoine Laurent (à droite) devant un stand du Centre de Diffusion de la Littérature, en 1939.

SOURCES : Interviews d’Antoine Laurent, 1979-1984. — CARCOB : Archives Leplat et Van Loo. ; TsChSD, F5, dossier personnel Laurent Antoine, II, 1-10

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