ANDRIEUX Alexandre [ANDRIEUX Calixte, Alexandre]

Par Claude Pennetier, Justinien Raymond

Né en 1844 à Vic-Fezensac (Gers), mort le 27 novembre 1934 à Paris (XVIIIe arr.) ; ouvrier mécanicien et forgeron en voiture ; communard ? ; militant syndicaliste, socialiste puis communiste à Bordeaux (Gironde), au Boucau (Pyrénées-Atlantiques) puis à Paris.

Alexandre Andrieux adhéra le 1er mai 1874 au syndicat des ouvriers en voiture à Bordeaux. Venu à Paris (XIe arr.), il appartint à la même corporation et fut délégué au soutien de luttes dans les Ardennes. En 1892, il entra au syndicat des ouvriers mécaniciens de la Seine. Comme il avait regagné le Sud-Ouest, il était en 1899 un des dirigeants du syndicat des métallurgistes du Boucau (Basses-Pyrénées). Il représenta ce syndicat au Ve congrès national de la CGT. Il participa ensuite au mouvement coopératif et syndical à Paris (en 1901 il était membre de la CA du syndicat des ouvriers métallurgistes de la Seine). On le retrouve au XIVe congrès à Bourges (1904). L’année suivante il fut un des animateurs du XIIe congrès national de la Fédération des Métaux dont il avait été un des fondateurs avec Galantus. A. Andrieux se donna aussi au mouvement coopératif à Paris où il fonda la « Concorde du XVIIIe arr. » Dans le XVIIIe aussi, il créa la Maison du Peuple de la rue Ramey.

Toute sa vie, Andrieux appartint au mouvement socialiste dans lequel il entra dès les lendemains du congrès de Marseille (1879). Après la première scission, il se trouvait dans la FTSF et en un temps où parti, syndicat et coopération confondaient leur action, il représenta en 1885, la coopérative « l’Émancipation du XIXe » au VIIe congrès de l’Union Fédérative de la région du Centre, l’organisation du Parti dans la région parisienne. Deux ans auparavant c’est son syndicat qu’il avait représenté au VIIe congrès des ouvriers serruriers-forgerons en voitures. Il représenta les forgerons-serruriers en voiture de la Seine au congrès de la FTS à Saint-Étienne en 1882 ainsi qu’à son congrès de Paris en 1883 et fit partie la même année de la délégation ouvrière envoyée à l’Exposition d’Amsterdam. Il fut candidat aux élections législatives de 1885 à Paris sur la liste de la coalition socialiste révolutionnaire. Il fut candidat indépendant aux élections municipales dans le XIe arr. de Paris à Saint-Amboise en 1884 et 1887 où il obtint respectivement 6,48 % et 10,51 % des voix et au quartier de la Folie-Méricourt en 1886 (6,32 % et 8,38 %) et en 1887 (2,01 %).

Délégué du syndicat des métallurgistes de Bayonne (Basses-Pyrénées) au congrès socialiste de la salle Japy, à Paris, décembre 1899, A. Andrieux fut également délégué au congrès socialiste de la salle Wagram à Paris en 1900 — voir A. Carles. Il représentait alors le syndicat des métaux de Brest affilié à la fédération socialiste autonome du Finistère. En 1889, et en 1900, à Paris il participa aux congrès socialiste internationaux. Il appartint en 1900 au Parti socialiste révolutionnaire. Entré dans la SFIO en 1905, Andrieux passa en 1920 au Parti communiste et appartint au 18e rayon et à la cellule de Clignancourt.

Devenu vers la fin de sa vie petit artisan inventeur, il obtint plusieurs médailles au concours Lépine dont il participa à la présidence pendant plusieurs années.

Il mourut en le 27 novembre 1934 à son domicile du 17 de la rue Sainte-Isaure ; son décès fut déclaré par Armand Pillot, mécanicien, dirigeant communiste du XVIIIe arr. Il fut incinéré au Père-Lachaise.
L’Humanité et le Populaire saluèrent « le communard Andrieux » et le présentèrent — par erreur — dans leur notice chronologique comme ancien député de la Commune de 1871. Il est en revanche possible qu’il ait été communard, sans jouer de rôle notable dans la Commune. En mars 1932, c’est Andrieux qui tenait le drapeau des Anciens combattants de la Commune de Paris lors des obsèques de Camélinat. L’Humanité le mentionna plusieurs fois de son vivant comme ancien communard, mais ce n’est pas en soi une preuve.

On le confond parfois avec Alexandre Andrieux, militant syndicaliste et guesdiste de l’Oise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75921, notice ANDRIEUX Alexandre [ANDRIEUX Calixte, Alexandre] par Claude Pennetier, Justinien Raymond, version mise en ligne le 16 janvier 2010, dernière modification le 3 septembre 2022.

Par Claude Pennetier, Justinien Raymond

SOURCES : Le Travailleur du XVIIIe, 1er décembre 1934. — Offerlé Michel, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Etat civil du XVIIIe arr. (le déclarant ignorait la date de naissance, le nom des parents et de l’épouse décédée). — Notes de Julien Chuzeville.

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