Par Jacques Girault, Julien Veyret
Né le 8 octobre 1932 à Paris (XIXe arr.) ; professeur technique adjoint puis professeur certifié ; militant syndicaliste (CGT, puis SNET, puis SNES) à Paris ; militant communiste puis socialiste en Seine-et-Oise, conseiller municipal de Sartrouville (Seine-et-Oise puis Yvelines).
Fils d’un employé dans l’administration de l’imprimerie, qui termina sa carrière comme mécanicien linotypiste dans la presse, syndiqué à la CGT (Livre), laïque, socialisant, franc-maçon, Jacques Amen reçut les premiers sacrements catholiques mais devint athée à son adolescence. Elève de l’École Estienne à Paris de 1947 à 1951, après un stage à l’Impression des documents multiples, il devint en 1951 clicheur à l’imprimerie de L’Illustration, puis en 1954 dans l’imprimerie Deberny-Peignot avant d’entrer dans l’enseignement en 1955.
Après son service militaire, en 1953-1954 comme soldat de première classe dans les services administratifs du train-auto puis de l’infanterie (matériel), il fut rappelé en Algérie en avril-décembre 1956 et participa à des opérations de recensement dans la région de Dellys avec la Gendarmerie.
Jacques Amen fut recruté en octobre 1955 comme maître auxiliaire à l’École Estienne pour enseigner la clicherie. Il réussit au concours de PTA des industries graphiques en 1957. Il enseigna la clicherie jusqu’à la disparition de cette spécialité en 1972. Il enseigna dans l’établissement dans les cours du soir de promotion sociale, de formation permanente (GRETA) et pour la formation des apprentis (INIAG) jusqu’à sa retraite en 1993 comme professeur certifié des industries graphiques. Il était élu au conseil d’administration de l’établissement.
Il se maria en octobre 1960 à Sartrouville (Seine-et-Oise) avec une lauréate du Conservatoire national de Paris, devenue professeur de musique au Conservatoire municipal de Sartrouville. Le couple eut un garçon et une fille.
Il avait été membre de la Fédération CGT des travailleurs du livre, membre du conseil technique des clicheurs au Syndicat général du livre parisien. Entrant dans l’enseignement, il adhérait au Syndicat national de l’enseignement technique et signait régulièrement à partir de 1961 des appels à voter pour la liste de la tendance « Union pour une action syndicale efficace » pour les congrès nationaux. Secrétaire de la section syndicale (S1) de son établissement pendant de nombreuses années, il fut membre de la commission administrative régionale de Paris et commissaire paritaire au titre du SNET. Après la fusion avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire, il fut membre de la commission administrative de la section académique (S3) de Paris, élu sur les listes du courant « Unité et Action ». Il était représentant titulaire du SNES à la 12e Commission professionnelle consultative (Communication) et suppléant à la 13e CPC (Arts graphiques) créées en 1972 pour élaborer les référentiels des diplômes et titres professionnels.
Jacques Amen milita au Parti communiste français de 1959 à 1977, année où il le quitta en désaccord avec sa politique. Il adhéra au début de l’année 2007 au Parti socialiste pour soutenir la candidature de Ségolène Royal. Il n’avait pas eu d’activité particulière dans ce parti.
Il fut conseiller municipal de Sartrouville de 1959 à 1989, élu sur une liste conduite par un communiste. Rapporteur pendant quatre mandats de la Commission scolaire, il exerça aussi diverses responsabilités : vice- président d’un Syndicat intercommunal regroupant 18 villes (Sartrouville, Marly-le-Roi, Suresnes, Longjumeau, Mennecy, Courcouronnes, Troyes, Lorient, Rennes, Chauny, Angers, Chalon-sur-Saône, Saint-Dizier) pour la construction et la gestion d’un village de vacances à Lamoura (Jura), vice-président d’une œuvre municipale pour les handicapés (ARAMIS) à l’origine d’un externat médico-pédagogique et médico-pédagogique professionnel, d’un Centre d’aide par le travail, vice-président d’une œuvre municipale pour l’enfance et la famille (OMEF) gérant des colonies de vacances, des séjours pour Anciens et pour adolescents, l’accueil périscolaire, des séjours familles. En outre, vice-président de la Caisse des écoles, il fut le responsable de colonies de vacances et dirigea des séjours d’adolescents à l’étranger et à la neige.
Retraité, Jacques Amen fut adhérent du SNES pendant quelques années et le quitta en raison de « l’absence d’actions pour les retraités ». Il participa à la fondation de l’Amicale des personnels de l’École et la présida jusqu’au 18 février 2010. Il anima la commission éditoriale qui publia entre 2000 et 2005 une histoire de l’établissement en trois volumes.
En outre, Jacques Amen présida le conseil syndical d’un domaine de 351 lots, le « Capitou de l’Estérel » à Fréjus (Var) de 1981 à 1986 et depuis 1995.
Par Jacques Girault, Julien Veyret
SOURCES : Archives IRHSES dont Le Travailleur de l’enseignement technique et S3 de Paris. – Renseignements fournis par l’intéressé en 2010.– Notes d’Alain Dalançon.