MASSARD Émile [MASSARD Nicolas, Émile]

Né à Arlon (Belgique) le 15 mars 1857 ; mort à Paris, le 25 janvier 1932 ; publiciste ; conseiller municipal de Paris de 1904 à 1932.

Émile Massard participa, dès ses jeunes années, à la vie agitée de son père Nicolas Massard et combattit à ses côtés durant la Commune de Paris. Il poursuivit ensuite ses études et aurait suivi les cours de Claude Bernard.

Sa carrière de journaliste commença au Bien public en 1876. Arrêté et poursuivi comme un des organisateurs du congrès international ouvrier en 1878, il fut condamné à un mois de prison et 100 F d’amende. Rédacteur à l’Égalité de Jules Guesde en 1877, il y assura la chronique l’Ordre social. Président du congrès socialiste du Centre, 18-25 juillet 1880, qui vit le départ des anarchistes, il déclara dans le discours de clôture : Nous n’avons « pas hésité à repousser ceux de nos anciens amis qui, à droite comme à gauche, radicaux ou anarchistes, pouvaient compromettre l’avenir du quatrième État ».

Émile Massard apporta par la suite tout son concours au mouvement boulangiste, prit la parole dans de nombreuses réunions publiques, devint secrétaire général de La Presse.

En 1889, il se présenta à la députation dans le XIe arr., mais fut battu par Ed. Lockroy. Il s’adonna surtout aux études militaires et collabora plusieurs années à la France militaire et au Gil Blas où il publia des articles remarqués sous le pseudonyme de « Colonel de Vandières ». En 1896, il prit la direction de La Patrie, de La Presse et de L’Écho de l’Armée. Syndic de l’association parisienne de la presse, il fonda le syndicat de la presse militaire dont il fut et demeura président.

Capitaine de réserve, membre du comité des vétérans des armées de terre et de mer, il donna des conférences au Cercle militaire, organisa des concours de tir, contribua à la création de nombreux comités patriotiques. Décoré d’ordres nombreux, il mena une vie agitée et ne soutint pas moins de quatorze duels.

Élu, le 8 mai 1904, sur un programme républicain nationaliste, dans le quartier de la Plaine-Monceau, XVIIe arr., il demeura conseiller municipal sans interruption jusqu’à sa mort, en 1932. Son fils Armand, Émile, Nicolas lui succéda ; il demeurait en fonctions en 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75976, notice MASSARD Émile [MASSARD Nicolas, Émile], version mise en ligne le 18 janvier 2010, dernière modification le 20 mars 2020.

ŒUVRE : plusieurs ouvrages se rapportant à l’armée.

SOURCES : Compère-Morel, Grand Dictionnaire socialiste, p. 525. — Le Citoyen, supplément au n° 12, 1er août 1880. — Annuaire municipal de 1911, « Nos Édiles », p. 297-298, article d’Ernest Gay.

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