AMIOT Michel

Par Alain Dalançon

Né en 1930, mort en 2004 ; instituteur, directeur d’école ; militant syndical du SNI, de la FOL ; membre du conseil du gouvernement local de Nouvelle-Calédonie (1963-1964), adjoint au maire de Nouméa (1995-2001).

À la fin de ses études, Michel Amiot travailla comme analyste à la mine de Tiébaghi. Mais en 1948, un inspecteur qui recherchait des instituteurs, trop peu nombreux à cette époque, lui proposa un poste. Il commença donc sa carrière d’enseignant comme instituteur suppléant stagiaire à La Foa en 1948-1949, puis fut affecté à Yaté jusqu’en avril 1950.

Pendant son service militaire, il fut affecté instituteur pour les enfants des officiers au camp de Plum, en 1950-1951. De retour à la vie civile, il obtint le certificat d’aptitude à Nouméa, à l’issue d’un stage à l’école Frédéric Surleau (1952-1953). En 1953, il fut nommé à Koumac où il géra l’internat pendant un an, en plus de ses fonctions d’enseignant.

De retour à Nouméa, il enseigna à l’école du Faubourg-Blanchot de 1953 à 1963, puis à celle du Receiving. De janvier 1963 à janvier 1964, il fut détaché pour occuper les fonctions de ministre des mines et de la production industrielle, au 4e conseil de gouvernement local dit conseil Pidjot II, au titre de l’Union calédonienne (UC). Michel Amiot faisait en effet partie du comité directeur de cette union parmi les 37 européens sur les 63 membres défendant une autre citoyenneté indigène. Cette autonomie fut remise en cause par le gouvernement du général de Gaulle en 1964.
Michel Amiot reprit un poste à la nouvelle école de Logicoop où il fut nommé directeur en 1964. Sept ans après, il prit la direction de l’école Frédéric Surleau où il resta 20 ans.

Syndiqué au SNI, il fut secrétaire de la section départementales au milieu de la décennie 1950. Michel Amiot avait aussi deux passions artistiques : la peinture et le théâtre. Aussi multiplia-t-il les activités péri et postscolaires, militant à la Fédération des œuvres Laïques, à l’Office central de coopération à l’école, et il écrivit des articles dans L’école publique.

Après sa prise de retraite, il fut adjoint au maire de Nouméa, RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République), Jean Lèques, de 1995 à 2001. Une école de la ville porte son nom depuis 2007.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75991, notice AMIOT Michel par Alain Dalançon, version mise en ligne le 22 janvier 2010, dernière modification le 4 juillet 2022.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Les écoles de Nouméa et leur histoire, ville de Nouméa. — Délibération du conseil municipal de Nouméa du 12 février 2007. — Isabelle Leblic, « Chronologie de Kanaky Nouvelle-Calédonie (1774-2018) », version revue et augmentée en 2018, Journal de la Société des Océanistes.— Éric de Mari, Éric Savarese, [La fabrique coloniale du citoyen : Algérie, Nouvelle-Calédonie, Kartala, 2019. — L’École libératrice, 1955-1956, note de Jacques Girault.

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