LAUR Germain

Par Louis Botella, Claude Pennetier

Né le 31 mai 1895 à Ronel (Tarn), mort le 27 mars 1952 à Albi (Tarn) ; ouvrier métallurgiste puis employé des PTT ; syndicaliste CGT puis Force Ouvrière ; militant SFIO ; résistant et déporté.

Résidant au Saut du Tarn dès 1911, Germain Laur, ouvrier métallurgiste, fut syndiqué dès son tout jeune âge et il fonda le syndicat CGT des métaux aux Aciéries du Saut-du-Tarn à Saint-Juéry (Tarn). Secrétaire du syndicat CGT des Métaux de Saint-Juéry (Tarn) en 1922, licencié de cette usine en raison de ses activités syndicales, Germain Laur changea d’orientation professionnelle et fut admis sur concours aux PTT au service des lignes. Il y poursuivit ses activités syndicales au sein de la CGT.

Germain Laur était vraisemblablement trésorier de l’Union départementale confédérée du Tarn : en effet, au congrès départemental, tenu le 7 octobre 1928, il présenta le rapport sur l’augmentation des cotisations. Il fut également secrétaire régional à Toulouse (Haute-Garonne) des agents des lignes des PTT : dans le compte rendu du XIVe congrès CGT, tenu à Paris les 21-23 mai 1928, son nom apparaît à ce titre.

Il fut élu trésorier général lors du XVIe congrès de l’Union départementale, réuni à Albi le 17 novembre 1929, P. Rouvet étant secrétaire général. Germain Laur représenta son UD au congrès de l’Union départementale de Haute-Garonne en septembre 1929.

Il fut également un militant socialiste.

Germain Laur entra très tôt dans la Résistance, appartenant au mouvement Combat où il engagea sa famille pour une action multiple : distribution de journaux, fabrication de faux papiers, liaison. Il agit aussi au sein des PTT, par l’interception de télégrammes et la création de fausses dépêches pour obtenir des libérations.

Après le départ de Charles d’Aragon et la désorganisation de Combat, il devint le responsable départemental du mouvement. Arrêté le 1er mars 1944 à Gaillac sur son lieu de travail, sur dénonciation, il fut torturé à la prison Saint-Michel de Toulouse. Puis son calvaire le conduisit à Auschwitz en passant par Compiègne. Libéré en janvier 1945, il rentra en mai, profondément affaibli.

Il fut l’un des 256 Tarnais déportés dans les camps de la mort.

Il reprit ses activités professionnelles et syndicales aux PTT et il fut élu secrétaire de la section départementale FO des PTT du Tarn, lors de la scission. Par la suite, il devint secrétaire général adjoint de l’Union départementale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76043, notice LAUR Germain par Louis Botella, Claude Pennetier, version mise en ligne le 26 janvier 2010, dernière modification le 23 juillet 2011.

Par Louis Botella, Claude Pennetier

SOURCES : Entretien d’Annie Malroux avec la famille Laur. — Le Cri des Travailleurs, 28 janvier 1922. — Le Peuple, 1928-1929. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 17 avril 1952.

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