BENTZ Jean, Émile

Né le 5 décembre 1853 à Paris ; employé, cheminot ; communard.

Domicilié à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, Jean Bentz était employé. Engagé pendant la guerre dans un bataillon de marine, licencié en mars 1871, il s’enrôla volontairement, au moment de l’insurrection, dans la 1re compagnie de marche du 137e bataillon commandé par Lisbonne ; il fut nommé caporal peu après, et, le 15 avril, alla à Issy ; il y resta jusqu’au 15 mai, puis rentra à Paris ; le 18, il alla à Courbevoie et revint le lendemain ; il fut arrêté le 3 juin.
Les renseignements fournis par la police n’étaient pas mauvais : « Intelligent », dit le commissaire de police, ayant servi la Commune parce qu’il ne pouvait plus rentrer chez son patron, « au préjudice duquel il avait détourné deux cents francs remboursés par son père ». Le 9e conseil de guerre de Sèvres (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) le condamna, le 5 janvier 1872, à trois ans de prison. Il fut incarcéré le 8 février 1872 à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) et transféré le 17 novembre 1872 à Embrun (Hautes-Alpes). D’après une lettre du procureur général au garde des Sceaux, le 11 décembre 1880, il était alors gardien à la maison centrale de Poissy ; d’après les lettres de Bentz à la même époque, il aurait été employé de chemin de fer à Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article761, notice BENTZ Jean, Émile, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 27 octobre 2018.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/762. — Arch. Dép. Morbihan, série Y, écrou 1322.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable