GRUBER Henri, Jean

Par Michel Brot

Né le 3 juin 1911 à Cannes (Alpes-Maritimes), mort le 11 février 1993 à Antibes (Alpes-Maritimes) ; comptable dans une banque ; militant communiste et syndicaliste des Alpes-Maritimes.

Fils d’un employé de commerce et d’une couturière, Henri Gruber adhéra au Parti communiste à la fin de 1934 après avoir fréquenté un temps les groupes anarchistes antibois. Il adhéra à la même époque au syndicat confédéré des employés de commerce des Alpes-Maritimes, aucun syndicat unitaire n’existant à cette date dans cette profession. Il travaillait à la coopérative de poteries de Vallauris (Alpes-Maritimes). Il prit rapidement des responsabilités, étant, en 1935, trésorier du comité des chômeurs d’Antibes et secrétaire du comité Amsterdam-Pleyel de la ville, et en 1937 secrétaire général du syndicat des employés de commerce d’Antibes et membre du comité régional du PC.
Il succéda à l’automne 1936 à l’anarchiste Mahieux comme secrétaire général de l’UL-CGT d’Antibes, poste qu’il conserva jusqu’à la dissolution de l’UL en 1939. Il fut au premier rang de la lutte à Antibes lors de la grève générale du 30 novembre 1938.
Arrêté le 20 mars 1940 avec d’autres militants communistes des Alpes-Maritimes à la suite d’une décision préfectorale d’internement administratif prise le 16 mars, il fut interné à Saint-Angeau (Cantal), puis à Chibron (commune de Signes, Var) à son ouverture le 20 juin. Il était considéré comme un « extrémiste dangereux », ayant été à la base de conflits sociaux à Antibes et Vallauris. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941, après qu’un avis défavorable à sa libération ait été donné le 11 février. Il fut finalement libéré en avril 1942. Il devint alors responsable communiste clandestin à Antibes. Muté à Toulon en mai 1944, il fut affecté au triangle régional du PC, où il était chargé des questions syndicales. Ses activités dans la Résistance lui valurent la Croix de guerre. Ses activités dans la Résistance lui valurent la Croix de guerre.

Co-fondateur du comité de Libération d’Antibes, il en fut nommé conseiller municipal le 10 décembre 1944 au titre de la CGT mais ne se porta pas candidat aux élections municipales de l’année suivante.

Dès lors, il se consacra essentiellement au syndicalisme : il fut longtemps secrétaire adjoint de l’UD-CGT des Alpes-Maritimes, de septembre 1944 à avril 1976. Il fut aussi, vers 1950, président de la caisse d’allocations familiales des Alpes-Maritimes et administrateur de la caisse primaire d’assurance-maladie. En 1950, il fonda avec Marius Armando la MFTAM (Mutuelle familiale des travailleurs des Alpes-Maritimes).

Il fut candidat communiste aux élections cantonales du 20 avril 1958 dans le canton de Tende (Alpes-Maritimes), sans succès.

Il s’était marié à Antibes le 16 septembre 1939 avec Valda Paolino.

Il se confond sans doute avec Henri Gruber, interné politique, résistant, membre du Comité départemental de Libération des Alpes-Maritimes, signataires de l’appel des Résistants en faveur de Georges Marchais en mars 1980.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76321, notice GRUBER Henri, Jean par Michel Brot, version mise en ligne le 12 février 2010, dernière modification le 20 septembre 2021.

Par Michel Brot

SOURCES : Arch. Dép. Alpes-Maritimes, 27 W/3563.— Arch. Dép. Var, 4 M 291 et 292. — Le Patriote de Nice, 20/21 avril 1958.— Jérôme Bracq, La vie politique à Antibes de 1919 à 1939, Mémoire de maîtrise, Nice, 1984.— Max Burlando, Le Parti communiste et ses militants dans la Résistance des Alpes-Maritimes, La Trinité, Parti communiste français, Fédération des Alpes-Maritimes, 1974, p. 50. — Entretien avec le militant, 4 novembre 1984.— L’Humanité, 19 mars 1980.— État civil.— Notes de Jean-Marie-Guillon.

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