GREGOGNA Jean-Dominique

Fils d’un cafetier et d’une ménagère mariés à Oletta en 1894, Jean-Dominique Gregogna suivit sa scolarité en Corse jusqu’au brevet élémentaire. Après son service militaire, il se maria à Chandolas (Ardèche) [à Lyon sur les mentions marginales son acte de naissance] et signa un engagement de quinze ans dans l’armée. À sa retraite en 1932, il avait le grade d’adjudant-chef.

Il reprit alors une petite propriété à Chandolas et un café en gérance pour assurer à sa famille un peu plus d’aisance. Militant communiste, il fut candidat aux cantonales dans le canton des Vans (Ardèche).

Mobilisé à Avignon en 1939, il fut renvoyé dans ses foyers en mai 1940. Il s’installa alors à Beaulieu et au début de l’année entra en Résistance agissant aussi bien en Ardèche que dans le Gard sous les pseudonymes de Antonio ou Albert. Il accueillit dans son café des réfractaires en transit vers le maquis de Basse Ardèche.

Au début de 1944, il était commandant de compagnie au 4e bataillon FTP de Valgorge (Ardèche) et fut muté en août à la 2e région Gard. Le capitaine Albert, son pseudonyme, organisa la préparation de la libération d’Alès. Nommé commandant de la garnison d’Alès le 1er septembre 1944, il le demeura jusqu’au 30 juin 1945.

Revenu à la vie civile, il dut soigner sa tuberculose puis devint secrétaire de mairie à Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard) avant d’être élu adjoint dans cette commune.

Il s’était marié à Lyon le 22 janvier 1927 avec Albertine Bourboul. Il est le père d’Adrienne Horvath, qui fut députée communiste de 1978 et à 1986 et maire de Saint-Martin-de-Valgalgues.