MASCLET Henri

Par Julien Cahon

Né le 23 avril 1934 à Erin (Pas-de-Calais), mort le 5 septembre 1965 à Valenciennes (Nord) ; employé SNCF ; militant Jeune République puis Nouvelle gauche puis socialiste PSU et syndicaliste CFTC dans la Somme ; membre du bureau fédéral du PSU (1960), secrétaire général du syndicat CFTC des cheminots d’Amiens-Longueau (1960-1965).

Domicilié à Amiens, boulevard Bapaume en 1964, Henri Masclet était de confession catholique. Employé SNCF au Magasin de Longueau, syndicaliste CFTC, il participa aux sessions de Bierville en 1954 (session jeunes).

Il faisait partie d’une délégation de cheminots d’Amiens-Longueau, du conseil municipal et du comité de paix de Longueau qui s’étaient rendus à Genève en 1954 au moment de la guerre d’Indochine pour demander la réalisation d’un cessez-le-feu. Henri Masclet était à l’époque membre de la « Jeune République » et confia ses impressions de voyage au Travailleur de la Somme, hebdomadaire du PCF dans la Somme (n° du 12 juin 1954). Pacifiste, il se prononça également contre la CED.

Le 11 octobre 1957, il prenait la parole au cours d’une réunion organisée par la « Nouvelle gauche » avec la participation de Claude Bourdet. Il était membre du bureau fédéral de la Nouvelle Gauche, animée par Claude Joly* dans le département.

Il adhéra au PSU en 1960. En mai 1960, il devint membre du bureau fédéral (provisoire) du PSU jusqu’au premier congrès fédéral du 26 février 1961 au cours duquel furent constitués les organismes fédéraux, où figuraient Pierre Sogno*, François Étienne* et Francine Page. En janvier 1964, il effectua un voyage à Budapest (Hongrie). Henri Masclet devint en août 1964 membre du bureau politique fédéral de ce parti. Correspondant à Tribune socialiste, il était aussi, dans les années soixante, secrétaire du syndicat CFTC des cheminots d’Amiens-Longueau, secrétaire adjoint départemental et membre du bureau départemental CFTC. Au moment de la scission, Henri Masclet passa à la CFDT, et devint le vice-président de l’UD-CFDT.

Le 23 juillet 1965, il signa aux côtés des dirigeants du PCF un appel contre la guerre au Vietnam. Leader CFTC puis CFDT, il était décrit dans les rapports des RG comme un militant « dur et haineux ». « Dans les meetings unitaires de cheminots, ses discours dépassaient singulièrement en violence ceux des leaders CGT et, à chaque occasion, il n’hésitait pas à lancer certaines attaques contre les fonctionnaires de police se trouvant sur les lieux. Sur le plan politique, il ne cachait pas son hostilité au chef de l’état. »

Il mourut brutalement à l’âge de 31 ans, dans un hôtel valenciennois dans des circonstances indéterminées. Il eut des obsèques religieuses, à Amiens, le 9 septembre 1965, célébrées en l’église Saint-Acheul, et fut inhumé au cimetière Saint-Acheul (nouveau) à Amiens. Son faire-part de décès mentionnait qu’il était « secrétaire général du syndicat CFTC des cheminots depuis 1960, fédération des cheminots Union nord, 4e secteur CFDT des cheminots, président de l’UL-CFDT d’Amiens, membre de diverses associations de la fédération des sociétés philatéliques françaises. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76345, notice MASCLET Henri par Julien Cahon, version mise en ligne le 14 février 2010, dernière modification le 19 octobre 2020.

Par Julien Cahon

SOURCES : Arch. Dép. Somme, 21W170. — Le lien syndical, organe de l’UD-CFTC, 1954-1957, 1963-1964. — Le courrier picard, 7 septembre 1965.

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