HOLAN Paul, Sylvestre, Pierre [orthographié aussi « HOLLAND » ou « HOLAND » ; pseudonyme de clandestinité « MONTSERRAT »]

Par André Balent

Né le 3 septembre 1898 à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales) mort à Buchenwald (Allemagne) le 10 mai 1945 ; infirmier, cuisinier à l’hôpital de Perpignan ; militant communiste clandestin ; résistant (FTPF) ; déporté en Allemagne.

Paul Holan était le fils d’Emmanuel Holan, ouvrier cordier à Saint-Laurent-de-Cerdans et Marie-Thérèse Colomines, sans profession, âgés respectivement de trente-neuf et de trente-sept ans en 1898. Le Livre mémorial publié en ligne par la Fondation pour la mémoire de la déportation, indique par erreur 1889 comme année de naissance. Dans diverses publications le patronyme "Holan" est orthographié de façon erronée ("Holand" ou "Holland").
Paul Holan a été appelé sous les drapeaux dans l’Infanterie. Infirmier militaire, il demeura soldat de 2e classe. En 1944, il était toujours célibataire.

Communiste, Paul Holan militait dans la clandestinité. Dès juillet 1943, la police le soupçonnait d’être affilié au PC. Il appartenait au groupe n° 3 (détachement « Joffre ») de la 411e compagnie (1e Pyrénées-Orientales) des FTPF composé de membres du personnel de l’hôpital Saint-Jean de Perpignan. Il avait intégré cette unité en février 1944. Il fit partie des treize FTPF de l’hôpital arrêtés au printemps de 1944. Holan, arrêté le 29 mars, fut le premier d’entre eux. Dans ce coup de filet qui décapita la Résistance de l’hôpital, sept militants des MUR et/ou de l’AS, membres du personnel ou administrateurs (Voir Bonnery Brice*) de l’établissement, furent aussi emprisonnés.

Déporté, il quitta Compiègne par le convoi du 12 mai 1944. Il mourut à Buchenwald peu après la capitulation de l’Allemagne, ainsi que le signalent R. Gual et J. Larrieu dans les listes de déportés des Pyréénes-Orientales qu’ils ont publiées en 1998. Toutefois, le Livre mémorial des déportés de France signale qu’il disparut lors de sa captivité. Paul Holan avait été transféré à Dora au commando d’Ellrich. Son nom (orthographié correctement « Holan ») figure sur la plaque commémorative qui perpétue le souvenir des résistants de l’Hôpital Saint-Jean placé à son entrée principale.

Son frère, Robert Holan*, fut un militant socialiste de Prats-de-Mollo.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76346, notice HOLAN Paul, Sylvestre, Pierre [orthographié aussi « HOLLAND » ou « HOLAND » ; pseudonyme de clandestinité « MONTSERRAT »] par André Balent, version mise en ligne le 14 février 2010, dernière modification le 6 novembre 2015.

Par André Balent

SOURCES : Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 2 E 4629, registre de l’état civil de Saint-Laurent-de-Cerdans, 1890-1899. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, p. 509, p. 1052. — Georges Sentis, Les Communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales (1939-1947), t. 2. Le difficile combat vers la libération nationale, novembre 1942-août 1944, Lille, Marxisme / Régions, 1985, p. 87. — Georges Sentis (éd.), Les archives des FTP catalans (hiver-printemps 1944), Lilles Marxisme / Régions, 1984. — Georges Sentis, Les communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme / Régions, 1994, p. 93. — http///www.fmd.asso.fr/ Livre mémorial des déportés de France en ligne, consulté les 25 et 26 avril 2010.

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