BACH Georgette, Fernande, née VION

Par Jean-Pierre Besse, Marc Guilhamet

Née le 26 mars 1918 à Paris (XXe arr.), morte le 2 novembre 2010 à Meaux (Seine-et-Marne) ; militante communiste et résistante de la région parisienne ; déportée.

Fille de Lucie Prévot et Fernand Vion, Georgette Fernande Vion naquit à Paris, dans le 20e arrondissement, le 26 mars 1918. À l’âge de 18 ans, elle épousa Paul Bach. Habitante des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Georgette Bach militait au Parti communiste. Elle fut condamnée en janvier 1942 par la Section spéciale de la cour d’appel de Paris pour « activités communistes ». Elle s’évada de la prison de Rennes où elle était détenue en juillet 1943.
Georgette Bach fut alors nommée responsable politique pour la Vienne, elle portait les pseudonymes de Denise et Hélène.
Elle fut à nouveau arrêtée en novembre 1943 à Niort (Deux-Sèvres) dans le cadre du démantèlement d’un groupe de résistants à la manufacture de Châtellerault. Arrivée au camp de Royallieu (Compiègne) entre le 25 et le 28 janvier 1944, elle partit en déportation de la gare de Compiègne le 31 janvier 1944 vers Ravensbrück (matricule 27580). Ce convoi de 959 femmes a été surnommé le convoi des « 27000 », car toutes les déportées ont reçu un numéro matricule entre 27030 et 27998. Il est arrivé à Ravensbrück à l’aube du 3 février.
Après une quarantaine d’un mois environ, les déportées furent affectées à différentes tâches dans le camp ou à l’extérieur. Au début avril, la sélection des déportées les plus jeunes et mieux aptes au travail commença, et le 14 avril, 176 déportées parmi les 27000 (dont Georgette Bach) furent envoyées au Kommando d’Holleischen, petite ville de la région des Sudètes (sud-ouest de la Tchécoslovaquie) annexée par les Nazis dès 1938, pour y travailler dans une usine de munitions nommée MWHII (Metal Werke Holleischen 2). Le Kommando d’Holleischen (AL Holleischen, pour Arbeitslager – camp de travail) est resté sous le contrôle administratif de Ravensbrück, bien que situé à 850 km de lui, jusqu’au premier septembre 1944, où il passa sous le contrôle du camp de Flossenbürg, situé beaucoup plus près. Les déportées en provenance de Ravensbrück reçurent alors un nouveau numéro matricule. C’est ainsi que Georgette Bach devint le numéro 50459.
Le camp fut libéré le 5 mai 1945 par un groupe de partisans polonais, mais les Françaises ont dû attendre plusieurs jours avant l’arrivée des troupes américaines. Elles furent ensuite transférées par camion au centre de regroupement de Würzburg (Bavière) et atteignirent par chemin de fer le centre de rapatriement de Longuyon.
Georgette Bach vivait toujours à Pavillons-sous-Bois en 2009.
Le conseil municipal des Pavillons-sous-Bois a donné son nom à une avenue.
Le bureau Résistance du Service de la Défense, après étude du dossier soumis par Georgette Bach lui a accordé les homologations RIF (Résistance intérieure française, qui justifie l’octroi d’une pension militaire) et DIR (Déportée internée résistante)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76384, notice BACH Georgette, Fernande, née VION par Jean-Pierre Besse, Marc Guilhamet, version mise en ligne le 19 février 2010, dernière modification le 15 octobre 2018.

Par Jean-Pierre Besse, Marc Guilhamet

SOURCES : Arch. Dép. Deux-Sèvres, procédures correctionnelles 1939-1945, UC3 Niort. — La Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Le Livre mémorial…op. cit. — Emmanuel Dufayel, Un Convoi de femmes, Vendémiaire, 2014. — (https://www.docdroid.net/file/download/Gsx23nf/ab162.pdf)
(http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/memoire_deportation/temoins51/chatelain_marchelidon.htm). — Robert Deneri, Mémorial. Les Français à Flossenbûrg. — SHD, GR 16 P 597135.

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