HOYOS Camille. Pseudonyme à Moscou : Jean Flambeau, dans la presse JC :Tam.

Par José Gotovitch

Né le 22 février 1907 à Jemappes (Hainaut), mort vraisemblablement à Montréal (Canada) ; métallurgiste,dirigeant de la Jeunesse communiste ; élève de l’École léniniste internationale (ELI) de 1934 à 1935 ; conseiller provincial communiste.

Né d’un père mineur et d’une mère ménagère, Camille Hoyos suivit deux années de cours après l’école primaire et commença à travailler à 15 ans comme manoeuvre à la mine. Il devint ouvrier graisseur, puis monteur en charpente dans diverses entreprises. Il était membre du POB, mais adhéra à la Jeunesse communiste après les grèves de juillet 1932. Il en devint membre du comité central. Il forma un comité de chômeurs, participa à la marche de la faim de 1933 et fut envoyé à l’École léniniste internationale de juin 1934 à mai 1935. Il avait suivi antérieurement des cours d’éducation syndicale organisés par la Centrale des métallurgistes du Borinage à laquelle il appartenait depuis le début de sa vie active. Au moment de son départ à Moscou,il était au chômage. A l’issue de la session, un rapport soulignait son niveau politique insuffisant et sa difficulté à travailler individuellement. Mais il signalait également les jugements extrêmement négatifs émis par le camarade Flambeau à propos de son parti "le plus arriéré" qui soit et de ses membres, seulement préoccupés de se battre contre les gendarmes et dépourvus de toute formation.
Malgré cela, à son retour, il devint membre du Comité régional du Borinage du Parti, et fut élu en 1936 conseiller provincial du Hainaut. En février 1937, à la commission des cadres à Moscou, il fut reproché au Comité Central du PCB sa lenteur dans le traitement du cas du « provocateur trotskyste Hoyos. Mais c’est seulement le 7 mai 1939 que La Voix du Peuple signale son exclusion par la CCC. On n’en saura pas plus, mais il n’est plus question de lui dans l’action politique en Belgique. Il faut relever que son passeport, donc son identité, servit à des courriers de l’IC en 1936. Il fut déporté au travail obligatoire en janvier 1943 et subit une brève incarcération à la prison de Mannheim en mai 1944. À la libération, il demeura à Mannheim et épousa Anna Mlynek de nationalité polonaise. Mais l’autorisation de rapatriement en Belgique de son épouse se faisant attendre, il s’engagea dans l’armée américaine et ne fit plus que des apparitions périodiques à Jemappes. Il résidait encore en Allemagne en 1950, mais en 1954 il était domicilié à Montréal. On perd ensuite sa trace.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76392, notice HOYOS Camille. Pseudonyme à Moscou : Jean Flambeau, dans la presse JC :Tam. par José Gotovitch, version mise en ligne le 5 juillet 2010, dernière modification le 1er avril 2013.

Par José Gotovitch

SOURCES : RGASPI, 495 193 506,495 193 549, 193 10a 153. — Administration communale de Mons, Population. — Administration des Victimes de Guerre, Bruxelles, dossiers Travailleurs obligatoires.

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