GLEIZE Gabriel, François

Par Gilbert Beaubatie, Gilles Morin

Né le 8 décembre 1872 à Soursac (Corrèze), mort le 20 janvier 1956 à Sennac (Queyssac-les-Vignes, Corrèze) ; commis des contributions directes, puis viticulteur ; républicain socialiste puis militant socialiste SFIO de Corrèze ; maire de Queyssac-les-Vignes (1904-1956), conseiller général de Beaulieu-sur-Dordogne (1913-1956).

Fils de Justin, Léonard Gleize, instituteur, et de Marie Lescure, sans profession, tous deux catholiques, Gabriel Gleize suivit des études secondaires. Il se maria en avril 1913 à Douardenez avec Élise Poriel qui lui apporta une dot importante. Mais il devint veuf en septembre 1918. D’abord commis des contributions directes, il renonça très vite à l’administration pour se consacrer à la terre ; viticultueur, il devint un des premiers animateurs des syndicats paysans, ainsi qu’un des apôtres des coopératives agricoles.

En 1904, Gabriel Gleize fut élu conseiller municipal et maire de Queyssac-les-Vignes, jusqu’à son décès le 20 janvier 1956. Sur le plan local, il fut président de la société d’assurance mutuelle contre la mortalité du bétail de Queyssac dès 1905, président du syndicat agricole de Queyssac, membre de la chambre d’agriculture départementale et de l’Union fédérative des associations agricoles de 1919 à 1942, puis fut élu président de l’office agricole départemental de 1945 à 1953.
Gleize fut élu conseiller général de Beaulieu-sur-Dordogne le 10 août 1913. Constamment réélu, avec l’étiquette de socialiste indépendant, il rejoignit la SFIO en 1935. Il fut candidat pour ce parti aux sénatoriales du 23 octobre 1938.

Juge de paix suppléant et chevalier de la légion d’honneur, il refusa de prêter le serment que Vichy exigeait de lui, car il ne tenait pas " à se consacrer au bien d’un État qui ne proclamerait pas avoir la liberté comme base essentielle". Il a donc été démis de ses fonctions de maire par Vichy. Cette “attitude très digne sous l’Occupation” selon le préfet, lui valut d’être réélu conseiller général de Beaulieu en septembre 1945. Pendant quarante-deux ans, il représenta son canton au Conseil général, qu’il a vice-présidé à partir d’ octobre 1945, pendant une année. Mais il fit partie de la commission départementale en 1953.

Gleize fut candidat à la première Assemblée nationale constituante du 21 octobre 1945, sur la liste dirigée par Marcel Champeix.
À sa mort, il était officier de la Légion d’honneur.

Jules Gleize, agriculteur à Queyssac, était membre du CDL (Comité départemental de Libération) et de la SFIO à la Libération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76401, notice GLEIZE Gabriel, François par Gilbert Beaubatie, Gilles Morin, version mise en ligne le 21 février 2010, dernière modification le 22 août 2010.

Par Gilbert Beaubatie, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3214, 3222, 3228 et 4020 ; F/1cII/270, 275, 305, 308 ; F/1cIV/152 ; CAC, 19940500/218. — PS-SFIO, XXXVIe congrès national, rapports , Paris, librairie populaire, 1939.

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