Par Jacques Girault
Né le 5 mars 1901 à Genêts (Manche), mort le 18 février 1975 à Paris (Xe arr.) ; inspecteur primaire ; militant pédagogique.
Fils d’un préposé des douanes, André Godier entra à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô (Manche) en 1917. Après avoir effectué une quatrième année d’école normale à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour préparer l’École normale supérieure de Saint-Cloud, titulaire de la première partie du professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (sciences), après avoir accompli son service militaire (octobre 1921- mai 1923), il enseigna quelques mois comme instituteur. Il fut délégué pour enseigner à l’EPS de Carentan (Manche, 1923). Après avoir obtenu la deuxième partie du professorat et le certificat d’études supérieures de mathématiques générales, il enseigna comme professeur à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô (1924 -1934), où il fut chargé de l’économat en 1933-1934. Inscrit en faculté, il termina sa licence-ès -sciences en 1933 (certificats de physique générale, de minéralogie) qu’il compléta par un diplôme d’études supérieures en sciences physiques (1934).
Reconnu apte à l’inspection primaire (1934), il devint inspecteur primaire à Mayenne (Mayenne, 1934-1935), puis à Dieppe (Seine-Maritime, 1935) où il encouragea la pratique des méthodes actives. Mobilisé au début de la guerre comme capitaine dans une unité de chars, puis officier de transmissions dans une unité cuirassée, démobilisé dans l’été 1940, il fut déclaré démissionnaire d’office (Franc-maçonnerie), admis à faire valoir ses droits à la retraite en octobre 1941. Il formula aussitôt une demande de dérogation. Sans emploi, il continua à percevoir les revenus de sa collaboration au journal pédagogique L’École et la Vie, quelques droits d’auteur et le produit de leçons particulières. Réintégré en décembre 1943 à Chinon (Indre-et-Loire), il refusa puisque son épouse était directrice d’une école maternelle à Saint-Étienne-du-Rouvray et que son fils était élève-instituteur au lycée de la ville. Il fut alors nommé à titre provisoire à Rouen. Nommé à Aulnay-sous-Bois en Seine-et-Oise (1945-1953), où il créa un foyer pédagogique pour les instituteurs, organisa, dès 1946, des journées pédagogiques et laïques dans sa circonscription et collabora avec le Groupe français d’éducation nouvelle. Il passa dans la 17e circonscription, puis en 1960 dans la 2e circonscription de la Seine où il resta jusqu’à sa retraite en 1964.
André Godier se maria en avril 1926 avec une institutrice. Le couple eut deux enfants. Ils habitaient au début des années 1960 Livry-Gargan en Seine-et-Oise.
Dans les années 1950, Godier signait des articles sur le calcul dans la partie pédagogique de L’École libératrice, hebdomadaire du Syndicat national des instituteurs.
Par Jacques Girault
ŒUVRE : André Godet est auteur d’un grand nombre de livres scolaires de 1937 à 1968 et d’articles sur l’éducation scientifique, sur l’éducation sexuelle.
SOURCES : Arch. Nat. F17/ 28308. — L’Ecole libératrice.