GRÉAU Eugène, Alexis, Jean

Fils d’un sabotier, Eugène Gréau, mécanicien, connut la notoriété d’abord dans le sport cycliste. Il participa en particulier au Tour de France en 1926, 1927 et 1929.

Il se maria à Paris Ve arrondissement en décembre 1928 avec Suzanne Henriette Motard, il était alors mécanicien et domicilié à Loudun, son épouse était domiciliée dans sa commune natale, La Chapelle-Saint-Laurent, en Vendée. Le couple eut cinq enfants et tient un magasin de cycles. Touché par la crise économique, il retourna à l’usine. C’est pendant les grèves de 1936 que le grand "Gégène" s’affirma comme un leader syndical et donna son adhésion au Parti communiste.

Domicilié par la suite à Souché (Deux-Sèvres), Eugène Gréau était facteur mixte à la SNCF depuis 1937. Il disputa sa dernière course au printemps 1941 sous les couleurs du Véloce Club Niortais, se classant premier. Il fut membre de triangle de direction du PC clandestin en juin 1941, les deux autres membres étaient André Bernardeau et Roger Guillot. Il fut arrêté le 18 décembre 1941.

Condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Paris le 10 septembre 1942, sa peine fut convertie en dix ans de réclusion. Il fut déporté « Nacht und Nebel » au départ de la gare de l’Est à Paris le 19 novembre 1942 vers le camp d’Hinzert, dirigé par la SS et situé près de Trêves.

Une attestation dans son dossier à Caen signalait que c’est là qu’il apprit
« que sa peine était commuée en vingt ans de travaux forcés ».
Transféré à Sonnenberg, prison située près de Francfort-sur-Oder pour l’application des peines de travaux forcés pour les hommes déportés « NN », il y mourut de la tuberculose.

Il y a une rue Eugène Gréau à Niort et depuis peu à Nieul-le-Dolent.