GOÏBAS Alexia [née BIANCHI Jeanne, Alexandrine, dite Alexia]

Par Jacques Girault

Née le 24 janvier 1913 à Nice (Alpes-Maritimes) ; professeure ; syndicaliste du SNES dans le Var.

Fille d’un chef-comptable aux usines de lampes à gaz Iris, qui mourut au front en septembre 1914 à Saint-Mihiel (Meuse), Alexia Bianchi fut élevée dans la religion catholique. Pupille de la Nation, reçue au concours des bourses en 1925, elle put poursuivre sa scolarité au lycée de jeunes filles de Nice. Après le baccalauréat (1930) et une année de Première supérieure à Toulouse, elle obtint une licence de lettres (français, latin, grec) à la faculté d’Aix-en-Provence (1932-1935) où elle rencontra son futur mari, Raoul Goïbas. Ils se marièrent uniquement civilement en février 1935 à Nice. Ils se décidèrent à donner une instruction religieuse à leurs trois enfants.

Après avoir été institutrice suppléante au lycée Mignet à Aix (janvier-juin 1934), au lycée de filles de Nice, à l’école du quartier Saint-Roch à Nice puis à l’école Mont Fleury à Cannes (novembre 1935-janvier 1936), Alexia Goïbas obtint un poste au collège de filles de Toulon (janvier-mai 1936). Déléguée rectorale pour l’enseignement des lettres et de la grammaire à Bastia (Corse) à la rentrée d’octobre 1936, mère d’un nourrisson, elle obtint, avec son mari qui avait été nommé à Ajaccio, un poste double dès la Toussaint, au lycée Masséna à Nice (novembre 1936-juillet 1937). Toujours déléguée rectorale, elle fut l’année suivante nommée à Hyères (Var) dans l’annexe du lycée de Toulon que son mari était chargé de diriger. Titularisée comme professeur adjoint, elle fut mutée au cours secondaire (devenu collège) de jeunes filles de Draguignan (Var) en novembre-décembre 1941, car elle ne pouvait être nommée par le ministère dans un établissement dirigé par son mari. En congé pour convenances personnelles (janvier-septembre 1943), elle fut affectée comme adjointe d’enseignement au collège de jeunes filles de Toulon (octobre 1943-septembre 1946), puis au lycée de garçons Peiresc. En 1947, titularisée, assimilée au corps des certifiés, elle obtint un poste de lettres au collège, futur lycée Bonaparte de jeunes filles où elle termina sa carrière en 1976, après une interruption de 1963 à 1967, où elle occupa en 1963-1964 un poste de maîtresse-auxiliaire à temps incomplet.

Alexia Goïbas, créa la section du Syndicat national de l’enseignement secondaire (auquel elle avait adhéré après la Libération) du lycée Bonaparte où, jusqu’alors, les syndiquées se rattachaient à la section du SNES du lycée de garçons. Elle en demeura secrétaire du S1 jusqu’en 1976. Comme son mari, elle se reconnaissait dans le courant « Unité et action » et avait adhéré aussi à la FEN-CGT. Elle participa avec son mari à de nombreux congrès nationaux et académiques du SNES et de la FEN. Ils militèrent dans la Mutuelle générale de l’Éducation nationale et furent parmi les principaux militants de l’Association de placement et d’aide des jeunes handicapés. Son chef d’établissement, en 1974, notait un « large dévouement aux problèmes corporatifs ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76463, notice GOÏBAS Alexia [née BIANCHI Jeanne, Alexandrine, dite Alexia] par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 février 2010, dernière modification le 17 août 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 28145. — Arch. Dép. Var, 1477 W 17. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressée.

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