GOURY André, Camille, Fernand

Par Didier Bigorgne, Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 24 mars 1925 aux Mazures (Ardennes), mort le 13 novembre 2011 à L’Aigle (Orne) ; instituteur ; syndicaliste du SNI en Somalie française puis en région parisienne, militant UGS puis PSU, membre du bureau national de l’UGS.

Fils d’un ouvrier mouleur dans une usine à Revin, proche des Mazures, André Goury, frère de Raymond Goury, effectua sa scolarité primaire à Vouziers (Ardennes), puis, pendant l’évacuation, à Lezay (Deux-Sèvres), et sa scolarité secondaire au collège moderne de Sedan de 1942 à 1946. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Charleville et devint instituteur à l’école primaire annexe de Charleville. Après un stage en 1948-1949 au centre de Beaumont-sur-Oise, titulaire du certificat d’aptitude pour l’enfance inadaptée, il exerça dans ce domaine à Charleville (1949-1951), puis à Djibouti (Somalie) de 1951 à 1953. Il prit la direction de l’Institut médico-pédagogique de Pauvres (Ardennes) de 1953 à 1955.

En Somalie française, André Goury fut le secrétaire de la section du Syndicat national des instituteurs. Lors du congrès national du SNI, partageant les analyses des « Amis de L’École émancipée », il intervint, le 17 juillet 1952, dans le débat sur l’Union française pour demander un attitude « plus ferme » du syndicat sur la question coloniale.

Il enseigna en classe de perfectionnement à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine) de 1955 à 1958, puis à Sartrouville (Seine-et-Oise, Yvelines) de 1958 à 1964. De 1964 à juin 1966, il prépara le diplôme de psychologue scolaire à l’institut de psychologie de la Sorbonne, puis exerça dans cette nouvelle spécialité au centre de formation de Suresnes où il resta jusqu’à sa retraite en 1980.

André Goury, membre de l’Action socialiste (dissidence socialiste fondée fin 1956 par Andrée Viénot->134509] dans les Ardennes pour protester contre la politique de la SFIO en Afrique du Nord), adhéra à l’UGS à sa fondation et fut membre de son bureau national (décembre 1957-septembre 1958), chargé de l’action des jeunes. Il rejoignit naturellement le PSU en 1960 et était secrétaire de la section du PSU de Sartrouville en 1965. Il fut conseiller municipal de Sartrouville de 1981 à 1983 sur une liste d’union de la gauche à la suite du décès d’un conseiller socialiste. Il ne se représenta pas en fin de mandat.

Après la disparition du PSU, il participa à la création du collectif autogestionnaire de Sartrouville regroupant des anciens militants du PSU et des associatifs. Devenu aveugle en 1981, il continua à militer à l’Alternative rouge et verte et, en 2010, était toujours militant « Alternatif » dans les Yvelines.

André Goury, indiquant comme adresse Vouziers où demeurait sa famille, se maria en février 1955 à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine) avec Léone, Gilberte Blusson, née dans cette commune, le 19 novembre 1933, fille d’un inspecteur à la compagnie du gaz. Le couple eut trois garçons et une fille. Élève de l’Ecole normale d’institutrices du Bourget de 1949 à 1953, elle exerça comme institutrice à Saint-Denis, à Boulogne-Billancourt, à Courbevoie, puis cessa de travailler pour se consacrer à ses enfants. Militante dans les rangs du PSU, elle adhérait aussi au Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix et à la confédération syndicale des familles. Elle faisait partie d’un comité antinucléaire et d’un « groupe femmes ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76483, notice GOURY André, Camille, Fernand par Didier Bigorgne, Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 1er mars 2010, dernière modification le 25 juillet 2021.

Par Didier Bigorgne, Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. du PSU. — L’Ecole libératrice. — Tribune du Peuple n° 1, 14 décembre 1957. — Directives (bulletin intérieur de l’UGS), n° 2, 20 janvier 1958. — Fichiers adhérents de l’UGS et du PSU. — Renseignements fournis par l’intéressé et sa famille.

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