GRAULOUP Yves, Marie, Lucien

Par Alain Dalançon, Hervé Le Fiblec

Né le 8 janvier 1916 à Nieul (Haute-Vienne), mort le 2 avril 1999 à Limoges (Haute-Vienne) ; surveillant général puis censeur ; militant du Syndicat national de l’enseignement technique, du Syndicat national des enseignements de second degré, secrétaire national (1967-1971), puis du Syndicat national des personnels de direction de l’enseignement secondaire.

Fils de Jacques, marchand de bois, et de Louise Dupin, sans profession, Yves Grauloup obtint son certificat d’études primaires en 1928, puis son baccalauréat (A - mathématiques) en 1937. Admissible au concours de l’Institut national d’agronomie en 1937, il fut, à partir de mai 1939, maître d’internat à l’École nationale professionnelle (ENP) de Limoges. Mobilisé en septembre 1939, il participa en juin 1940 à la défense de Saumur. Prisonnier de guerre, il fut libéré rapidement et rendu à la vie civile en août 1940. Il reprit alors son poste à Limoges, où il épousa, le 30 octobre 1941, Jeanne Suzanne Lagorce, qui devint dans les années 1960 adjointe d’enseignement. Ils eurent une fille, Geneviève, née le 15 septembre 1946.

À partir d’octobre 1942, Grauloup exerça des fonctions de répétiteur à l’ENP de Limoges, puis de surveillant général adjoint, avant d’être recruté au choix comme surveillant général en octobre 1947. Il fut muté en 1953 à l’ENP d’Egletons (Corrèze), puis à l’ENP de garçons devenu lycée technique d’État de garçons de Creil (Oise) en avril 1954.

Militant du Syndicat national de l’enseignement technique (SNET), Yves Grauloup signa l’appel à voter pour les listes « Unité et Action » aux élections à la commission administrative de 1953 à 1962. Dans le collectif national des surveillants généraux, il travaillait au côté de Ribardière, surveillant général au lycée technique Turgot de Limoges, dont il était le suppléant à la commission administrative paritaire nationale des chargés d’enseignement et personnel assimilés en 1956 et en 1960. À l’ENP de Creil, il militait dans une section où le courant « Union pour une action syndicale efficace » était fortement représenté, dont Étienne Camy-Peyret*, tête de liste nationale, futur secrétaire général du SNES, Georges Innocent*, futur secrétaire général du SNESup, Hubert Coudanne*... Membre du comité départemental de l’enseignement technique de l’Oise, élu à la commission administrative paritaire académique des surveillants généraux de 1956 à 1968, il siégea également à la commission paritaire nationale en 1965. Il fut élu membre de la commission administrative nationale du nouveau SNES et secrétaire de catégorie des surveillants généraux aux élections de mai-juin 1967 sur la liste « Unité et Action », succédant à Marcel Bonin* avec lequel il travaillait depuis longtemps. Reconduit dans ses responsabilités en 1969, il fut avec André Dellinger* un des principaux négociateurs du SNES des nouveaux statuts des conseillers et conseillers principaux d’éducation en 1969-1970.

Grauloup, dont les compétences professionnelles étaient particulièrement appréciées, fut plusieurs fois chargé d’intervenir dans la formation des futurs surveillants généraux entre 1960 et 1965 et devint, conformément à son souhait exprimé depuis de nombreuses années, censeur de lycée en 1969, affecté sur le poste créé pour l’occasion au lycée technique de Creil. Il quitta alors le SNES pour militer au Syndicat national des personnels de direction de l’enseignement secondaire (SNPDES), au sein duquel il exerça des responsabilités régionales et, après le congrès de Tours (février 1971), il entra à la CA nationale de ce syndicat. Il fut ensuite muté à sa demande, en octobre 1976, au lycée Buffon de Paris.

Yves Grauloup était officier de l’ordre des Palmes académique (1967) et titulaire de la croix du mérite militaire (1954).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76484, notice GRAULOUP Yves, Marie, Lucien par Alain Dalançon, Hervé Le Fiblec, version mise en ligne le 1er mars 2010, dernière modification le 16 août 2010.

Par Alain Dalançon, Hervé Le Fiblec

SOURCES : Dossier professionnel (Arch. rectorat d’Amiens). — Arch. IRHSES. — Témoignages oraux. — Notes de Jean-Pierre Besse et de Julien Veyret.

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