GRÉGOIRE Pierre

Né dans une famille belge, fils d’un chemisier (devenu menuisier) et d’une ouvrière, Pierre Grégoire avait cinq frères et sœurs dont l’aînée était repasseuse. Il s’engagea dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale et obtint la Croix de guerre.

Typographe-imprimeur chez Grégoire (est-ce une entreprise familiale ?), il fut élu conseiller municipal socialiste SFIO de Bagnolet le 10 mai 1925 en 14e position (sur 27) de la liste dirigée par Jules Sabatier. Après la dissolution du conseil en mars 1927, il participa à la liste socialiste SFIO opposée à celle socialiste autonome du maire sortant, Jules Sabatier. La section socialiste essuya des échecs électoraux en mars 1927, juillet 1928, mai 1929 (liste d’Union des gauches) et mai 1935. Pierre Grégoire était secrétaire de la section locale en 1928.

Employé au Secours national de Montreuil-sous-Bois, Grégoire avait accepté d’être désigné comme conseiller municipal de Bagnolet par le gouvernement de Vichy en 1941 et 1942. Le préfet de la Seine reçut sa démission pour « raisons de santé » en septembre 1942. Cependant, un arrêté ministériel du 28 octobre 1942, « considérant que M. Grégoire [...] tombe sous le coup des dispositions de l’art. 2 de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes (franc-maçonnerie) » le déclara démissionnaire d’office.

Il était marié avec une brocheuse originaire de Bagnolet et avait deux enfants nés à Bagnolet en 1906 et 1918. L’aîné était manutentionnaire chez Fricotelle.