JAECKEL Georges

Georges Jaeckel fut incorporé dans l’armée allemande à seize ans en 1917, comme chauffeur de locomotive. Il perdit une jambe dans le bombardement du train sur lequel il travaillait, en 1917. Son invalidité l’obligea à se reconvertir. Il apprit donc le métier de vannier. Il créa son entreprise et eut deux ouvriers. L’arrivée du plastique et des matériaux dérivés du pétrole menaçant le métier de disparition, il ferma son atelier et devint cafetier, en 1936, près de la gare et des usines. Parce qu’il soutenait le Front populaire, son établissement fut boycotté par les catholiques locaux. Il n’était pas francophone, mais patriote français. Après l’annexion nazie, il fut dénoncé auprès des autorités allemandes et interné au camp de rééducation et de sûreté de Schirmeck (Bas-Rhin) pendant deux mois et demi en 1941. Il en ressortit très affaibli.

À la Libération, il adhéra au PCF, en même temps que son fils René Jaeckel. Il se fit élire dans sa commune et devint adjoint au maire, de 1945 à 1965. Pfaffenhoffen était à cette époque une petite ville du nord de l’Alsace, très active, avec deux brasseries, une usine métallurgique de 800 ouvriers et dix-sept fabriques de chaussures. Il fut candidat aux élections législatives en 1951 et aux élections sénatoriales en 1952. Membre fondateur, en 1924, de l’Union nationale des invalides et accidentés du travail (UNIAT) dans le Bas-Rhin, il en devint président le 24 mai 1964 et président d’honneur le 8 mai 1966.

Il avait épousé Salomé Jaeckel, née le 24 novembre 1900 à Pfaffenhoffen, morte le 23 mars 1952 à Pfaffenhoffen, dont il eut un fils, René.