GUÉRET Jean

Par Julian Mischi

Né le 7 juillet 1909 à Sorbier (Allier), mort le 18 février 1983 à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) ; cultivateur, employé de coopérative ; militant communiste et syndicaliste paysan de l’Allier ; responsable paysan du FN, dirigeant départemental de la CGA, conseiller général communiste de Jaligny (1945-1949), membre de la commission fédérale de contrôle financier du PCF de l’Allier, secrétaire de la section du PCF de Varennes-sur-Allier.

Jean Guéret naquit dans une famille de cultivateurs dont le père était sympathisant communiste. Après l’obtention du certificat d’études primaires, il travailla la terre de 13 à 21 ans puis fut embauché comme employé dans une coopérative agricole à partir de ses 23 ans. En 1935, il adhéra au syndicat agricole proche du PCF, la Confédération générale des paysans travailleurs (CGPT). Membre de la Ligue des Droits de l’Homme depuis 1932, il adhéra en 1935 aux Amis de l’Union Soviétique et fut secrétaire du comité local Amsterdam-Pleyel de Tréteau (Allier) de 1935 à 1939. C’est en 1937, le 1er janvier, que Jean Guéret rejoignit le Parti communiste français. Secrétaire adjoint de la cellule rurale du PCF de Treteau, il devint secrétaire adjoint et archiviste de la section du PCF de Jaligny. L’année de son adhésion au PCF, en 1937, il fut le candidat communiste pour le canton de Jaligny-Le Donjon (Allier) lors des élections cantonales.

Au terme de l’année 1940, Jean Guéret prit l’initiative de la résistance à Treteau et entra en contact avec le PC clandestin en avril 1941. Arrêté le 30 juin 1941, il fut libéré le jour même. Depuis juin 1941, il organisait le Front national paysan dans le canton de Jaligny puis, à partir de novembre 1942, accomplit des missions de renseignements pour le compte de l’Armée secrète (AS). Il prit part en 1943 au sabotage de la ligne électrique de la commune de Jaligny. Après avoir été perquisitionné en février 1943, il devint en octobre 1943 responsable communiste de la section pour le canton de Jaligny qui venait de se détacher du canton de Lapalisse suite à la montée des effectifs. En 1944 il effectua des transports d’armes issues de parachutages pour l’AS. En juin 1944, il coordonna l’action des résistants pour assurer le ravitaillement du maquis Marceau. Le groupe de résistants de Treteau apportait en effet son aide au camp Marceau installé dans la forêt des Colettes, où il perdit trois des siens. Jean Guéret fut responsable de la section du PCF de Jaligny jusqu’au 7 juillet 1944, date à laquelle il passa dans la clandestinité et fut envoyé comme responsable paysan du FN dans la Loire, à Saint-Etienne, sous les ordres de Kespy avec lequel il était en liaison. Le 10 août 1944, il fut désigné comme responsable de l’organisation et de la propagande dans la Loire jusqu’à la Libération, sous le pseudonyme de Joseph.

De retour en Allier, Jean Guéret, employé à la coopérative agricole à Chavroches (Allier), était membre du Comité départemental de Libération de l’Allier au titre des organisations agricoles. Il était en effet l’un des dirigeants des Comités de défense et d’action paysannes (CDAP) et de la Confédération générale de l’agriculture (CGA). Il fut d’abord directeur des services fiscaux et administratifs de la CGA puis secrétaire général de l’Union départementale à partir du 9 février 1945. Ayant suivi l’école paysanne centrale du PCF du 18 février au 10 avril 1945, il entra au bureau fédéral du PCF. A nouveau candidat pour les élections cantonales, il fut élu conseiller général du canton de Jaligny en 1945. Il était secrétaire du groupe communiste au conseil général.
Jean Guéret dirigea l’Office agricole départemental lors de sa création en mars 1946 et fut élu président départemental de la CGA. Il quitta le canton de Jaligny pour s’installer à Varennes-sur-Allier (Allier) où il fut employé au silo à blé comme gérant magasinier. Secrétaire de la section de Varennes-sur-Allier du PCF, il fut, à plusieurs reprises, infructueusement candidat au conseil général dans le canton de Varennes-sur-Allier : d’abord en 1958, puis en 1964 où il fut battu au premier tour par le socialiste SFIO Besson en obtenant 1 549 voix soit 15,9 % des inscrits, et enfin en 1970 où il n’accéda pas au second tour, ayant recueilli 1 689 voix soit 16,5 % au premier tour. Au sein de l’instance fédérale du PCF, il fut membre de la commission fédérale de contrôle financier jusqu’au 24 juin 1962.

Jean Guéret s’était marié avec une fille de cultivateurs communistes, qui était militante communiste, et dont les frères, l’un mineur et l’autre journalier, furent également communistes. Jean Guéret mourut le 18 février 1983.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76732, notice GUÉRET Jean par Julian Mischi, version mise en ligne le 22 mars 2010, dernière modification le 24 août 2010.

Par Julian Mischi

SOURCES : Archives de la fédération du PCF de l’Allier. — État civil de la mairie de Saint-Pourçain-sur-Sioule. - André Sérézat, Et les Bourbonnais se levèrent, Nonette, Ed. Créer, 1986, 366p. — G. Rougeron, Le Conseil général, op. cit. et notes.

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