GUÉRIN Gaston [Félix, Pierre, Gaston]

Fils d’Antoine Félix Guérin, employé de commerce et originaire de la Saône-et-Loire, et de Marie Jeannin, sans profession, Gaston Guérin était ouvrier typographe à Besançon avant son incorporation le 16 décembre 1914. Blessé à plusieurs reprises et mutilé de guerre, il fut décoré de la Croix de guerre. Il se retira à Besançon après sa démobilisation le 8 septembre 1919. Il vint ensuite à Dijon pour être embauché comme ouvrier linotypiste à l’Imprimerie coopérative ouvrière de Dijon en 1921. Il fut candidat communiste sur une liste du Bloc ouvrier et paysan au conseil d’arrondissement en octobre 1931 pour le canton de Dijon-Nord. Il obtint 255 voix, soit 10,40% des électeurs exprimés. Comme il était syndiqué confédéré, le PC donna à sa candidature le sens d’un appel à l’union des forces syndicales. Il fut radié du comité syndical confédéré le 5 septembre 1933 avec Pierre Dumont et Henri Dardier pour son rapprochement avec la CGTU et son adhésion au Parti communiste. Gaston Guérin devint secrétaire général du syndicat unitaire des travailleurs du livre et du papier carton de Dijon lors de sa fondation le 13 janvier 1934, le secrétaire adjoint étant Henri Dardier. Le syndicat déclara 22 adhérents. Après l’assemblée générale de fusion des deux syndicats (unitaire et confédéré) du 12 janvier 1936, Guérin et les ex-unitaires réintégrèrent la direction du syndicat du livre dijonnais. Après la Seconde Guerre mondiale, Gaston Guérin fut candidat communiste au conseil général en 1945 dans le canton de Sombernon.
Aux congrès des 13 janvier 1946 et 13 avril 1947, il fut élu trésorier adjoint de l’Union Départementale CGT de Côte-d’Or et membre de la commission administrative. Il quitta le comité syndical du livre en mai 1948. Gaston Guérin exerça également, de 1956 jusqu’à son décès en 1962, les fonctions de président du conseil d’administration de l’Imprimerie coopérative ouvrière, succédant à Henri Dardier. Il fut un des dirigeants de l’USOD (Union sportive ouvrière dijonnaise, section de la FSGT) après la guerre. Il était domicilié au 20 rue du Jardin des Plantes à Dijon. Il s’était marié le 19 avril 1930 à Dijon avec Marcelle Françoise Santot, ouvrière margeuse, sœur de Raymond Santot, syndicaliste CGT et militant communiste.