GUÉRINEAU Georges, Eugène

Par Yves Dauriac

Né le 6 juin 1899 à Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort en déportation le 28 mai 1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; instituteur à Saint-Georges-des-Côteaux (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; militant de la Ligue des droits de l’Homme, résistant de l’OCM.

Fils de Charles, charpentier, et de Georgette Dalibert, sans profession, Georges Guérineau était instituteur à à Saint-Georges-des-Côteaux depuis 1921. Il se maria le 26 novembre 1921 à Saint-Sulpice d’Arnoult (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) avec Madeleine Merceron.
Il eut des démêlés aux alentours de 1937 avec Pierre Taittinger, maire de la commune et animateur national de « Jeunesses patriotes ».
Le conseil municipal d’abord partagé, se désolidarisa finalement de l’instituteur secrétaire de mairie, par crainte du puissant Taittinger. Georges Guérineau eut des ennuis administratifs mais demeura à Saint-Georges-des-Côteaux dans un premier temps, puis fut déplacé et nommé à Rochefort.
Militant de la Ligue des droits de l’Homme, il fut suspect auprès des autorités occupantes. Il fut arrêté, sans doute sur dénonciation, comme une trentaine de résistants de la vague d’arrestations en septembre et octobre 1943 dans les départements de Charente-Maritime et de Vendée, appartenant principalement à l’Organisation Civile et Militaire dont il faisait partie, dirigée localement par son ami Jean Hay. Il partit de Compiègne le 6 avril 1944 dans un convoi de 66 prisonniers « NN » au camp de Natzweiler-Struthof en Alsace, où il mourut le 28 mai 1944 de mauvais traitements, comme cinq de ses compagnons.
Un groupe scolaire (école élémentaire et école maternelle) porte son nom à Rochefort, ainsi qu’une place à Saint-Georges-des-Côteaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76742, notice GUÉRINEAU Georges, Eugène par Yves Dauriac, version mise en ligne le 22 mars 2010, dernière modification le 8 juillet 2021.

Par Yves Dauriac

SOURCES : Arch. Dép. Charente-Maritime, 4 M 2/41, état civil en ligne, — La Fondation pour la mémoire de la déportation,Le livre mémorial, art. de Guillaume Quesnée. — Témoignages. — Notes d’Alain Dalançon

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