Par André Balent
Né le 2 juin 1902 à Galitch (Russie) ; maître d’hôtel à Prats-de-Mollo–La Preste (Pyrénées-Orientales) ; militant communiste, légal puis clandestin en 1939 ; déporté en Algérie.
Fils de Jean Gromoff et de Madeleine Rolsoff, Pierre Gromoff, était entré en France vers 1921. Réfugié politique, il avait quitté la Russie bolchévique. Maître d’hôtel, il faisait des « saisons » dans les villes d’eau. Ce fut sans doute lorsqu’il travaillait à l’établissement thermal de La Preste (commune de Prats-de-Mollo) qu’il fit la connaissance de Thérèse Lleres avec laquelle il vécut maritalement et dont il eut un enfant âgé de huit ans en 1940.
Avant 1939, Il était un actif militant communiste de Prats-de-Mollo, particulièrement lors de grèves. Il y distribuait La Russie d’aujourd’hui et fut un propagandiste communiste remarqué lors des élections municipales complémentaires de 1938 à Prats-de-Mollo. Une note du commissaire Vidal (janvier 1940) signale qu’il « était peintre des affiches pour le parti dissous ». La police perquisitionna à son domicile à la fin septembre 1939. À la fin de 1939 il effectuait des travaux de bûcheronnage à Prats-de-Mollo. En janvier 1940, il se rendit à La Bruguière (Tarn), en résidence surveillée.
Georges Sentis mentionne (op. cit. p. 92) parmi les militants communistes de Perpignan qu’il recense un « Michel Gromoff » qui fut déporté en Algérie. S’agit-il de la même personne que Pierre Gromoff ou d’un apparenté ?
Par André Balent
SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, 49 W 6, "suspects", dossier nominatif, note du commissaire spécial Vidal , janvier 1940. — André Moine, Déportation et résistance en Afrique du Nord 1939-1944, Paris, Éditions Sociales, 1972, p. 296. — Georges Sentis, Les communistes et la Résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme / Régions, 1994, p. 92.