GRAUX René, Désiré

Par Louis Botella, Michel Dreyfus, Frédéric Stévenot

Né le 18 avril 1906 à Saint-Quentin (Aisne), mort le 25 novembre 2000 à Décines-Charpieu (Rhône) ; employé livreur ; militant socialiste et syndicaliste de l’Aisne, secrétaire de l’UD-FO (1949-1968).

Fils d’un garçon boulanger et d’une ménagère, René Graux était, en 1932, secrétaire du rayon communiste de Saint-Quentin (assisté de A. Cordier, F. Pourquié, M. Lenglet) et du comité local de lutte contre la guerre.

Pendant plusieurs années il assura le secrétariat du syndicat CGTU de l’Alimentation de la région Saint-Quentinoise qui comptait une quarantaine d’adhérents en 1932. En 1936, il était secrétaire de l’Union locale des syndicats ouvriers confédérés de Saint-Quentin. A ce titre, il fut proposé par la CGT, et accepté par le préfet, comme membre de la commission départementale paritaire de conciliation mise en place le 22 juillet 1936. Son suppléant était Herbert.

En désaccord avec le Parti communiste en 1937, il fut l’objet de violentes critiques. Ainsi l’Exploité du 22 janvier 1938 écrivait : « le dénommé Graux René, chassé de nos rangs par la dernière conférence de la section de Saint-Quentin pour son action anticommuniste et son sabotage des intérêts des travailleurs, est toujours secrétaire de l’Union locale des syndicats, quoi que bon nombre de travailleurs s’en étonnent (...). Si René Graux se figure que les cotisations syndicales vont servir à le payer pour sa lutte antiouvrière il se trompe ! ».

En novembre 1938, lors du congrès confédéral CGT à Nantes, il représenta un syndicat de l’alimentation de son département.
Après la guerre, il fut l’un des fondateurs de FO dans le département. Lors du congrès constitutif tenu le 29 février 1948 à Laon, il fut élu secrétaire général de l’Union départementale de l’Aisne.

Courant 1950, il fut nommé par le bureau confédéral FO délégué régional pour le Nord de la France (Nord, Pas-de-Calais et Picardie), ce qui l’obligea à être remplacé, au moins nominalement, à la tête de cette UD en octobre de la même année par Jean-Marie Delperrier. Celui-ci fut réélu en septembre 1952. Par la suite, René Graux reprit ses fonction de secrétaire général de l’UD et il conserva cette fonction au moins jusqu’en 1968, en dépit d’une grave maladie survenue au début des années 1960

Lors de la création de l’union régionale de la Picardie en décembre 1967, il fut élu secrétaire adjoint avec le secrétaire de l’UD-Oise, Henri Delaplace, le secrétaire de l’UD-Somme, Michel Riquier assurant le secrétariat général.
Il milita aussi à la SFIO et fut un temps membre du bureau fédéral.

Il s’était marié à Saint-Quentin en janvier 1933 avec Paulette, Marie Émilie Sablain.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76755, notice GRAUX René, Désiré par Louis Botella, Michel Dreyfus, Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 23 mars 2010, dernière modification le 17 décembre 2020.

Par Louis Botella, Michel Dreyfus, Frédéric Stévenot

SOURCES : Arch. Nat. F7/131130, Laon, 16 juillet 1932.— Arch. Dép. Aisne, 10 M 48.— L’Exploité, 1932-1938.— Gérard Adam, La CFT-FO, Paris Fondation nationale des sciences politiques, 1965. — Compte rendu du congrès confédéral CGT de 1938. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1948 à 1969. — Force ouvrière, 4 et 19 mars 1948, 30 août 1951, 12 octobre 1950, 18 septembre 1952, 14 mai 1959, 24 mai 1961. — L’Aisne nouvelle, 1949. — État civil de Saint-Quentin, juin 2009 (pas de mention de décès). — Site Internet : deces.matchid.io.

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