Par Claude Geslin
Né le 10 juillet 1904 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 25 novembre 1997 à Nantes (Loire-Atlantique) ; métallurgiste, ajusteur ; syndicaliste et militant communiste de Loire-Inférieure, secrétaire général de l’UD-CGT (1948-1950).
Fils d’un ouvrier métallurgiste (fraiseur), signamé cependant sur l’acte de naissance comme biscuitier, militant syndicaliste de 1905 à 1922, date de son décès et membre du Parti socialiste de 1908 à 1914, et d’une mécanicienne en chaussures, Gaston Jacquet entra en apprentissage après son certificat d’études primaires et obtint son CAP de tourneur sur métaux.
Il commença à exercer des responsabilités importantes au niveau syndical en 1931. Adhérent à la CGTU, il fut secrétaire du syndicat des Métaux de Nantes d’octobre 1931 à décembre 1934. Il fut aussi membre du bureau de l’Union régionale des syndicats de 1931 à décembre 1934, puis secrétaire de l’Union régionale de janvier à décembre 1935 et membre du bureau de l’Union locale des syndicats de Nantes de 1931 à 1936. Sur le plan national, il siégea à la commission exécutive de la Fédération des métaux de 1932 à 1936.
Après la réunification syndicale, il devint secrétaire du syndicat des Métaux de Nantes en janvier 1936 et le resta jusqu’au 19 décembre 1939, date à laquelle il fut mobilisé. Secrétaire adjoint de l’Union locale CGT de Nantes de février 1936 à septembre 1939, il en fut alors exclu pour non-condamnation du Pacte germano-soviétique. Il en fut de même pour l’Union départementale dont il avait été membre du bureau de janvier 1936 à septembre 1939. Membre du comité national de la Fédération des métaux d’octobre 1936 à septembre 1939, il fut aussi conseiller prud’homme de janvier à septembre 1939, il fut destitué de ses fonctions par le ministère de la Justice pour appartenance au Parti communiste (dont il fut membre du bureau régional de janvier 1934 à août 1939). Mobilisé le 19 décembre 1939, il fut fait prisonnier le 16 juin 1940 et revint en France le 5 mai 1945.
À la Libération, il exerça de nouveau des fonctions syndicales et politiques. Il redevint secrétaire du syndicat de la métallurgie de Nantes de juin à octobre 1945 puis de janvier 1954 à mars 1961. Secrétaire adjoint de l’UD-CGT de novembre 1945 à décembre 1947 puis secrétaire général de janvier 1948 à avril 1950, il resta membre du bureau départemental de 1950 à 1969 et membre de la commission exécutive de novembre 1945 à mai 1973. Il fut à nouveau membre du secrétariat de l’UD en 1956. Membre de la commission exécutive de l’UL depuis juin 1945 (il occupait toujours cette fonction en 1974), il fut secrétaire de l’UL d’avril 1961 à septembre 1969, date de son départ en retraite.
Conseiller prud’homme rétabli dans ses fonctions en octobre 1945 et réélu jusqu’à expiration du dernier mandat en décembre 1972, il fut administrateur des caisses primaire et régionale de Sécurité sociale de 1946 à 1951, puis à partir de 1955 (il l’était encore en 1974) et administrateur CHR de Nantes de 1960 à 1972.
Gaston Jacquet siégea au comité fédéral du Parti communiste à partir de 1953 au moins et accéda en 1956 au bureau fédéral où il resta jusqu’en 1962. Il quitta en 1964 le comité fédéral. Il fut aussi candidat du PCF à différentes reprises lors de nombreuses élections : au conseil général dans le quatrième canton de Nantes en 1934, 1952, 1958, 1964, 1970, au conseil municipal de Nantes en 1935, 1953, 1959, 1965, 1971. Il fut conseiller municipal de Nantes de 1954 à 1959.
Marié à Nantes en mai 1928 avec Renée Le Loire.
Par Claude Geslin
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 2 332, 1 M 2 334, 1 M 2 335, 1 M 2 338, 1 M 2 520. — Arch. comité national du PCF.— Le Travailleur de l’Ouest, 1934-1939.— Le Réveil syndicaliste, 1948. — La Tribune socialiste, 1946. — Clarté, 1948. — Renseignements fournis par Gaston Jacquet.— Etat civil.