CHOUTT Jean

Par Michel Dreyfus

Né le 11 novembre 1927 à Nesles-la-Vallée (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), mort le 3 décembre 2020 à Eaubonne (Val-d’Oise) ; monteur câbleur à l’EDF ; militant communiste et syndicaliste CGT, membre du bureau (1972-1982) et trésorier de la Fédération CGT de l’Énergie.

Jean Choutt naquit dans une famille engagée dans l’action politique et syndicale. Sa mère était couturière et participa à la Résistance. Son père, ajusteur-outilleur, proche compagnon de Jean-Pïerre Timbaud, fut secrétaire du syndicat des métaux de Méry-sur-Oise et FTP. La jeunesse de Jean Choutt fut donc marquée par le Front populaire, la Seconde Guerre mondiale, la Résistance : comme bon nombre des militants de sa génération, il s’identifia aux combats de la CGT en plein essor. Après la Libération, Jean Choutt travailla tout d’abord à l’entretien électrique dans l’industrie du bois, se syndiqua à la Confédération générale agricole et tenta avec quelques camarades, mais sans grand succès, de créer un syndicat des ouvriers agricoles du Vexin. Il adhéra à la CGT en 1946.

Libéré du service militaire en 1949, il entra à l’EDF en qualité de monteur câbleur au Centre régional de transport et de télécommunications de Paris, le « CRTT » Paris, et y acquit très vite des responsabilités syndicales. Il milita pour l’intégration des agents de cette unité aux activités générales de la CGT. Secrétaire général adjoint du syndicat de production et de transport de la région parisienne, il s’opposa aux velléités d’autonomie qui se manifestaient parmi les syndiqués du service transport de l’énergie. En 1965, le secrétariat fédéral lui confia la responsabilité de suivre et de développer l’organisation du secteur production transport de l’électricité. Il fut le président de la Caisse mutuelle complémentaire d’action sociale (CMCAS) du CRTT puis fut administrateur titulaire de la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) et membre de son bureau de juin 1967 à juin 1983. De 1967 à 1980, il fut secrétaire puis trésorier de la CCAS.

En 1969, Jean Choutt fut élu au comité de la Fédération CGT de l’Énergie, puis trois ans plus tard à son bureau où il remplit la fonction de trésorier jusqu’en 1982. Dans la seconde partie des années quatre-vingts, en plein accord avec la Fédération, il assura la relève de ses responsabilités tout en prenant en charge les problèmes de sécurité : il créa et dirigea avec ses camarades les premiers stages fédéraux de prévention et de sécurité à l’attention des délégués aux Comités d’hygiène et de sécurité. Pour la Fédération, il siégea également dans de nombreux organismes statutaires. Il représenta la Fédération au Comité technique national (CTN eau-gaz-électricité) dont il assura la présidence en alternance avec le représentant du patronat et en 1982, il fut mandaté par la Confédération pour participer aux travaux d’une session du Bureau international du travail (BIT).

Jean Choutt prit sa retraite en 1983 tout en poursuivant son militantisme : il continua d’assumer son engagement politique au Parti communiste dont il était membre depuis 1950 et participa à l’activité du Groupement fédéral des retraités ainsi qu’à la section syndicale des agents en inactivité du centre de Cergy-Pontoise. Il milita dans les Associations de parents d’élèves et de locataires ; marié, il avait deux filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article76790, notice CHOUTT Jean par Michel Dreyfus, version mise en ligne le 26 mars 2010, dernière modification le 7 juin 2021.

Par Michel Dreyfus

SOURCES : Renseignements fournis par J. Choutt (janvier 1996) et transmis par Bernard Gibaud. — Archives FNE-CGT : déclaration des organismes dirigeants, XXVe congrès.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable