Par Justinien Raymond
Commerçant en crépins, Pierre Allaire appartenait à un Cercle démocratique de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) qui fournit, en 1880, ses adhérents à un groupe d’études sociales, première formation socialiste éphémère. Il fut délégué au congrès national du Parti ouvrier français à Paris (11-14 juillet 1897), mais ne dut pas y assister, pas à toutes les séances du moins, car Charles Brunellière lui écrivit de Paris le 15 et le mit au courant de ce qui s’était passé au congrès les deux jours précédents.
Membre du conseil fédéral et trésorier de la bibliothèque socialiste, il fut candidat aux élections municipales de 1896. En 1900, il était trésorier de la Fédération socialiste autonome de Bretagne. Il se laissa persuader un temps, en 1905-1906, qu’une candidature Millerand était souhaitable — Voir Francis Portais. Il fut élu au conseil municipal en 1908. Franc-maçon, il appartint à la même loge que Charles Brunellière.
Allaire avait assisté à Paris en 1899, salle Japy, et en 1900, salle Wagram, aux deux premiers congrès des organisations socialistes françaises.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes de Japy et de Wagram. — Hubert Rouger, Les Fédérations socialistes, t. II, op. cit., p. 332. — Claude Willard, La Correspondance de Charles Brunellière, socialiste nantais, 1880-1917, Paris, 1968.