ARCÈS-SACRÉ

Par Didier Bigorgne

Né le 20 décembre 1829 à Paris, mort le 5 juin 1900 à Paris (XIVe arr.) ; avocat à Paris ; communard ; militant du POSR et collaborateur du journal Le Parti ouvrier.

De son vrai nom Auguste Antoine Sacré (ou Louis Sacré ?), Arcès-Sacré exerçait le métier d’avocat jurisconsulte à Paris. Il état aussi publiciste, et propriétaire à Livry (Seine-et-Marne).

En 1871, il écrivit, en collaboration avec Buchly et Vellaud, une pièce de théâtre d’inspiration communaliste qui fut jouée chez Jules Petit.

Il commença à écrire dans Le Parti ouvrier en 1889 et y collabora jusqu’en 1898. Il fut l’auteur d’une série de conférences faites à la Bourse du travail de Paris en 1889-1890, regroupées dans une publication Les Lois du socialisme imprimée chez Allemane en 1891.

Arcès-Sacré milita au groupe d’études sociales des Ternes (XVIIe arrondissement) affilié au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR). Il participa au XIe congrès national du POSR qui se tint du 2 au 9 octobre 1892 à Saint-Quentin : il était délégué de la société générale des ouvriers chapeliers de France, du syndicat des ouvriers chapeliers d’Albi (Tarn), du syndicat des ouvriers et ouvrières de Moulins et Yzeure (Allier), du groupe des Travailleurs socialistes révolutionnaires de Romans et Bourg-de-Péage (Drôme) et du groupe d’études sociales de Nauroy (Aisne).

Le 1er mars 1893, Arcès-Sacré adressa à Jean Allemane une lettre écrite de Livry près de Melun (Seine-et-Marne) pour marquer son désaccord avec la rédaction du Parti ouvrier qui avait imaginé un référendum pour la non-rééligibilité des députés. Il conclut ainsi : « Le nouveau programme du journal brise ma plume et me condamne au sommeil. Néanmoins, je reviendrai fidèlement parmi vous, le jour où vous aurez reconnu l’impuissance et les dangers d’un tel plan d’action. » (Le Parti ouvrier du 3 mars 1893). Son silence fut de courte durée ; il signa de nouveau un article dans Le Parti ouvrier du 14-15 mars 1893. Il cessa toute collaboration en 1898. Il écrivit notamment des articles en faveur de la grève générale.

En février 1897, un rapport écrit par Arcès-Sacré pour la Fédération des Bourses du travail parut dans le premier numéro de L’ouvrier des deux Mondes, revue de Fernand Pelloutier.

À la fin de sa vie, il était membre de la coopérative de production la Solidarité universelle.

Le 10 juin 1900, Le Parti ouvrier indiquait que « jusqu’à ses derniers moments, il n’a cessé de mener une campagne aussi active que désintéressée en faveur de l’émancipation des travailleurs ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article77003, notice ARCÈS-SACRÉ par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 19 août 2016, dernière modification le 22 août 2022.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Le Parti ouvrier, 1889 à 1898. — Compte rendu du congrès du POSR. — Édouard Dolléans et Michel Crozier signalent un volume d’Arcès-Sacré, Mouvements ouvrier et socialiste. Chronologie et bibliographie, Les Éditions ouvrières, 1950, p. 176 et 180. — Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001. — Acte de décès. — Notes de Julien Chuzeville.

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