ARNAUD Édouard [ARNAUD Antoine, Joseph, Luc, Édouard]

Fils d’un chef de gare à la compagnie PLM, élève à la Martinière, Édouard Arnaud y acquit une assez bonne instruction, mais de santé fragile, il dut arrêter ses études à l’âge de seize ans.
Exempté du service militaire, il entra à la Compagnie d’assurances « Le Phœnix » comme courtier, puis comme expert.
En 1899, chroniqueur au journal socialiste Le Peuple, il était membre du comité socialiste révolutionnaire du 3e arr. de Lyon (Rhône). Il participa à la fondation du groupe de l’Union socialiste. En 1902, lors de la venue de René Viviani qui à Lyon célébrait la victoire des radicaux contre une liste socialiste à la Guillotière, ce groupe éclata et Arnaud, au lendemain du congrès de Commentry, adhéra au Parti socialiste de France.
Aux élections municipales de 1904, il fut élu dans le IIe arr. (2 011 voix) en même temps que Marius Moutet (1 198). La même année, le 14 février, il avait été désigné à la commission exécutive fédérale du PS de F. pour le Rhône.
En mai 1905, il se vit confier les fonctions d’adjoint à l’état civil pour le IIe arr. de Lyon. L’année suivante, il représenta la Fédération socialiste SFIO du Rhône au congrès national de Limoges — Voir Collomb.
Il fut réélu au conseil municipal en 1908 et 1912 sur des listes socialistes SFIO, et fut candidat en 1907 au conseil général (2 131 voix).
En 1906, candidat aux élections législatives, il recueillit 3 101 voix au 1er tour et, au second, manqua de peu le succès puisqu’il réunit 5 126 voix pour 5541 au progressiste Gaud. Il fut encore battu de peu aux élections législatives suivantes dans la troisième circonscription du Rhône (3 520 voix au 1er tour, 5 405 au second contre 5 603 à Victor Augagneur).