AUJAY Eugène

Fils de vigneron, à Domérat, Eugène Aujay exerça, dans un premier temps, la profession de vigneron. Il participa à la campagne d’Algérie du 4 février 1890 au 30 octobre 1891. Il épousa une couturière, Adèle Pinon, dont il eut deux fils, Louis, Marcel (1895) et Camille, Jean, Honoré (1897). Il habita rue des Jardiniers en 1895, puis avenue Jules Ferry. En septembre 1899, il fut élu à la tête de la puissante Union syndicale des ouvriers de l’usine Saint-Jacques (Cie Châtillon-Commentry) fort de 730 adhérents et en constante augmentation. Il fut réélu en 1901, à la tête d’un syndicat qui était adhérent au Parti ouvrier français (POF).
Le 12 août, le syndicat désigna trois délégués à l’exposition universelle de 1900 : Eugène Aujay, Gilbert Grangier et Antoine Dousset. Ils participèrent aux congrès internationaux et régionaux de la fin de septembre 1900 : Aujay fut délégué au XVIIIe congrès national du Parti ouvrier français (POF) à Ivry (20 et 21 septembre 1900) et au IIe congrès général des organisations socialistes françaises, Paris (Wagram, 28 au 30 septembre 1900).
Accidenté du travail depuis longtemps, il obtint que sa défense fût prise en charge par le syndicat dans le procès qu’il fit à la direction de l’usine Saint-Jacques (20 septembre 1902). À la fin de l’année, tous les syndicats de métallurgistes de l’agglomération décidèrent de s’unir. Eugène Aujay fit partie de la commission d’unité, l’Union syndicale de Saint-Jacques se réunit une dernière fois le 15 novembre 1902. En janvier 1903, fut fondée l’Union centrale des travailleurs de la métallurgie Montluçonnaise (UCTM).