Par Justinien Raymond
Docteur en médecine ; militant socialiste de Besançon (Doubs).
Né dans une famille de petite bourgeoisie bisontine — son père était maire de Besançon et vénérable de la Loge maçonnique —, Maurice Baigue appartint d’abord au Parti radical et à la franc-maçonnerie avant d’adhérer à la Fédération socialiste quelques années avant l’unité de 1905. Il semble y être venu chercher la possibilité d’un succès électoral et y fut vivement combattu par la tendance révolutionnaire animée par Henri Perrin, secrétaire fédéral. L’adhésion de Maurice Baigue au Parti socialiste, en même temps que celle de son frère, coïncidait avec la nomination de son père au titre de consul d’Espagne et de directeur du Mont-de-Piété : cela expliquerait, selon Perrin, que Le Doubs socialiste toujours prompt à dénoncer les scandales locaux n’en souffla jamais mot. Maurice Baigue, en qualité de médecin, rendait maints services à ses camarades, à Henri Perrin lui-même.
Bien qu’il fût un orateur médiocre et très peu versé dans la doctrine, la Fédération socialiste SFIO posa sa candidature aux élections législatives de 1906 dans la 1re circonscription de Besançon. Il ne rallia que 904 électeurs. Il cessa de militer et, bientôt, quitta la Fédération socialiste qu’il avait représentée aux congrès nationaux de Limoges (1906) et de Nancy (1907).
Y a-t-il un lien avec Maurice Baigue ?
Par Justinien Raymond
SOURCES : Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit., p. 70. — H. Perrin, Document dactylographié déposé à la Bourse du Travail de Besançon, n° 37.