Né le 26 (ou le 28) octobre 1823 à Evron (Mayenne) ; cheminot et divers ; opposant au coup d’État de 1851 ; communard.
Marié, père de deux enfants. D’abord journalier, il fut condamné en 1841 à huit jours de prison pour coalition. Employé à l’Imprimerie nationale, à Paris, de mars 1848 à août 1850, il fut renvoyé à la suite du banquet, dit des habitants de la Mayenne, pour ses sentiments politiques et surtout en raison de son affiliation à la Société typographique parisienne. Il devint alors gérant de l’Union essénienne, 13, rue des Francs-Bourgeois, société ayant pour but l’exploitation des comestibles, qui donna de mauvais résultats et lui valut des difficultés avec ses coassociés.
En 1851, il travaillait comme piqueur auxiliaire des Ponts et Chaussées et il était depuis huit jours homme de peine sur le chemin de fer de Strasbourg à la station d’Épernay en attendant d’être nommé employé. Le 2 décembre, comme on chômait à cause de la Saint-Éloi, il vint voir sa femme à Paris, et, le 3 au matin, rue du Temple, près du boulevard, il se trouva dans un fort rassemblement à qui on lisait à haute voix une affiche de la Montagne. Il fit alors entendre « le cri de sa conscience : À bas le dictateur ! » Arrêté, il confia à l’inspecteur de police qu’il était en relations avec les Montagnards Xavier Durrieu et Coquelin, que ce dernier était son parent et qu’il le cherchait pour avoir des instructions. Il fut interné dans la Mayenne.
Sous la Commune de Paris, il servit comme capitaine d’habillement au 85e bataillon fédéré. Il fut condamné par contumace, le 24 novembre 1873, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, puis amnistié en 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/859 B et BB 27. — Arch. Min. Guerre, B 117 et 3e conseil (n° 1324). — Arch. PPo., listes de contumaces.