BARTHOLINO Joseph

Par Maurice Moissonnier

Né le 27 novembre 1840 à Moirans (Isère) ; tisseur ; militant syndicaliste et socialiste.

Domicilié 11, rue de l’Enfance à Lyon (Rhône), Joseph Bartholino figurait, en 1880, parmi les membres du comité pour l’amnistie plénière qui présentait Auguste Blanqui à l’élection législative partielle de la Croix-Rousse.

Il participa ensuite — mais son action personnelle fut modeste — à la création de la Fédération de l’Est du Parti ouvrier (Fédération des travailleurs socialistes de France). À la suite de la scission qui à Lyon, en avril-mai 1887, sépara les « révolutionnaires abstentionnistes » des « socialistes suffragistes », il se rallia au Parti ouvrier des « suffragistes » reconstitué par le guesdiste Gabriel Farjat, conseiller municipal. Aux élections législatives du 4 août 1885, il était arrivé en deuxième position sur une liste d’union socialiste de dix candidats improvisée au dernier moment.

En septembre 1886, sa chambre syndicale, l’Union des tisseurs et similaires, le désigna avec huit autres délégués — Voir Argoud — pour la représenter au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats qui se déroula à Lyon du 11 au 16 octobre 1886, et le commissaire spécial le classait parmi les révolutionnaires. En fait, le 16 octobre, il s’opposa à la majorité socialiste avancée du congrès qui vota l’abrogation totale de la loi Waldeck-Rousseau sur les syndicats (1884) et il déposa un amendement tendant « à conserver ce que la loi a de bon » et à maintenir l’abrogation des articles 414 et 415 du Code civil. Son amendement repoussé, il rejoignit la majorité au moment du vote final.

En 1890, il fut à Lyon l’un des pionniers du 1er Mai.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article77337, notice BARTHOLINO Joseph par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 28 octobre 2022.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M 864, congrès de 1886. — Congrès national des syndicats ouvriers, Lyon, 1886. Compte rendu officiel — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes..., op. cit., t. II.

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