BATHO Constant

Vers 1883, Constant Batho vint travailler à Lyon (Rhône), rejoignant sa famille déjà installée dans la région : son père et son frère cadet étaient en effet verriers à Rive-de-Gier. Il était employé à la verrerie du Grand-Trou, à la Guillotière (Lyon), et c’est là qu’il entra en contact avec les militants révolutionnaires. Il se lia notamment avec Philippe Clausse, secrétaire de la Fédération nationale des verriers et directeur du Réveil des verriers. En 1889, il milita dans les divers comités socialistes qui soutenaient la candidature du blanquiste Étienne Bonnard, futur député de la Guillotière. Renvoyé de son usine en 1891 pour propagande révolutionnaire, il partit à l’usine Saumon à Oullins ; à nouveau remercié, il vint à Saint-Étienne. À la fin de l’année 1895, il y était secrétaire du syndicat des verriers. Il participait également à la vie du groupe « La Lutte des classes » qui, sous la direction de Pierre Soulageon et de Pierre Argaud, combattait le modérantisme du Parti ouvrier stéphanois, et qui réunissait surtout des guesdistes. En octobre, avec un autre blanquiste de ses amis, Colombet, il tenta de provoquer une scission ; cet essai échoua et semble avoir été sans lendemain, la ligne politique du Comité central révolutionnaire étant totalement étrangère aux milieux ouvriers de la région.