BAUDA Léon, Ernest

Fils d’un jardinier et d’une mère au foyer, Léon Bauda exerçait le métier de mouleur quand il épousa Marie Catherine Jadot, débitante, le 15 avril 1891 à Charleville. Le couple, qui habitait au 26 avenue du Petit Bois, perdit un enfant. Lors des obsèques civiles auxquelles assistèrent plus de mille personnes, le 1er mai 1891, le leader socialiste Jean-Baptiste Clément fut arrêté à Charleville. Léon Bauda fut père d’un autre garçon.

Léon Bauda fut un des représentants de la chambre syndicale de la métallurgie de Charleville (fondée le 1er mars 1885), à la réunion du 31 mai suivant, salle du Chalet à Charleville, qui donna naissance à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes. Du 2 au 8 octobre 1887, il participa au congrès national de la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF) qui se tint à Charleville : il était délégué de la chambre syndicale de la métallurgie de Charleville, du comité central de Saint-Quentin (Aisne) et du cercle d’études sociale Les Justiciers d’Angers (Maine-et-Loire).

Militant au cercle d’études sociales L’Étincelle de Charleville, Léon Bauda fut élu secrétaire de la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes, le 8 janvier 1888. Il démissionna le 23 septembre suivant pour occuper la fonction de trésorier jusqu’en 1894. Aux élections municipales des 6-13 mai 1888, il fut candidat sur la liste d’Union du comité républicain et des chambres syndicales conduite par Émile Beaufey à Charleville. Il devint secrétaire du journal L’Émancipateur en 1893.

Léon Bauda mena aussi une activité syndicale. En 1890, il fonda le syndicat des mouleurs de Charleville dont il devint le secrétaire. Lors de la réunion du cercle L’Étincelle, le 21 janvier 1891, il lança l’idée de la création d’une Bourse du travail. Il fut conseiller prud’homme pour l’arrondissement de Charleville de 1894 à 1907.

Léon Bauda était veuf quand il mourut à l’hôpital de Charleville.