BECKMANN Alexandre, René

Travaillant tour à tour comme ouvrier bonnetier, colporteur de journaux, ordonnateur de pompes funèbres, Alexandre Beckmann appartenait aux organisations syndicales et aux groupes socialistes de la ville de Troyes (Aube) et fut très actif bien que son rôle soit resté de second plan. Les 15 et 16 avril 1900, au congrès départemental ouvrier à Bar-sur-Seine, il rapporta sur le travail des enfants qu’il voulait limiter à huit heures par jour.

La police qui le soupçonnait de « mauvaise conduite » et de « moralité douteuse » le surveillait de près. De 1889 à 1907, il encourut quatre condamnations dont la dernière, le 26 juillet 1907, devant les assises de l’Aube, à deux ans de prison et 100 F d’amende pour propagande antimilitariste. Il s’était fait une spécialité de distributeur de manifestes antimilitaristes, les recevait, les affichait, les répandait.

Beckmann disparut de Troyes avant de purger sa peine et, malgré les recherches de la police, on n’entendit plus jamais parler de lui.