Par Justinien Raymond
Originaire du Gard, François Belly représentait à Genève avant 1914 une maison de vins de Sommières dans son département d’origine. Aisé, instruit, bon orateur, il était un élément actif du groupe français d’Études sociales de Genève et un de ses agents de propagande en Savoie. En 1903, il était secrétaire du comité d’action et de propagande pour la Haute-Savoie. Il fonda le groupe de Seyssel. En 1904, Belly fut le seul du groupe de Genève à se prononcer contre l’idée, qui échoua, d’une Fédération régionale Jura-Ain-Deux-Savoies : il tenait à l’autonomie des fédérations qui, seule, permet d’adapter la propagande au milieu. Il s’entendait si bien à cette adaptation qu’il dit lui-même : « Les camarades de Genève [...] ne cessent de me répéter que je sacrifie trop à la tactique » (lettre à F. Périllat : 12 février 1904 : pièce 116). Ceux-ci allaient plus loin et dénonçaient parfois son « attitude douteuse » (lettre de Foëx à F. Périllat : 1er mars 1904 : pièce 130). Cependant, aux élections législatives de 1906, candidat dans l’arr. de Belley (Ain), il recueillit 2 535 voix.
Par Justinien Raymond
ŒUVRE : Belly collabora à L’Éclaireur savoyard, organe de la Fédération socialiste des Deux Savoies.
SOURCES : Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit., p. 568. — Correspondance de Francis Périllat.