BEUGNET Casimir, Jean-Baptiste

Par Marcel Gillet

Né le 12 février 1861 à Sars-le-Bois, canton d’Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais), mort le 1er juillet 1910 à Lens (Pas-de-Calais) ; militant syndicaliste.

Casimir Beugnet appartenait à une famille de huit enfants, dont les quatre garçons sont devenus ouvriers mineurs. Pour sa part, C. Beugnet commença à travailler au fond à l’âge de treize ans, dans une fosse de la Compagnie de Béthune. Sur ses cinquante-deux mois de service militaire, il en accomplit quarante aux colonies, au Sénégal (comme volontaire) et à Madagascar ; il rentra malade chez ses parents à Bully-Grenay (Pas-de-Calais) puis, rétabli, reprit son travail à la mine et épousa, le 11 juin 1892, Berthe Toulouse, fille d’un brigadier de gendarmerie.

Après la grève de 1893, il fut congédié par la compagnie des mines de Béthune et prit alors un café à Mazingarbe (Pas-de-Calais). Pendant quatre ans, il fut conseiller municipal de Mazingarbe et, pendant neuf ans, délégué mineur à la sécurité de la fosse n° 2 des mines de Béthune. L’hostilité de la Compagnie de Béthune obligea Beugnet à quitter Mazingarbe et à reprendre le métier de mineur à Oignies (Pas-de-Calais) — Compagnie d’Ostricourt.

En 1898, Casimir Beugnet devint trésorier du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais, puis chef du service du contentieux de ce syndicat et il s’établit à Lens, dont il devint conseiller municipal à partir de 1900. À Lens, il tint successivement deux cafés (dont sa femme s’occupait, assurant ainsi pratiquement les revenus du ménage).

Au syndicat des mineurs du Pas-de-Calais, C. Beugnet participa aux discussions menant aux différentes conventions collectives d’Arras, mais il se consacra surtout à la défense des accidentés devant les tribunaux.

Membre successivement du Parti ouvrier français (POF), du Parti socialiste français puis de la SFIO (comme membre de la commission exécutive du Pas-de-Calais), C. Beugnet n’accorda cependant qu’une importance secondaire à l’action politique, préférant de beaucoup l’action syndicale et il ne fut qu’une fois (et presque malgré lui) candidat à la députation.

Casimir Beugnet est décédé à Lens d’une crise cardiaque le 1er juillet 1910, alors qu’il revenait d’une réunion syndicale à Liévin (Pas-de-Calais). Son enterrement fut suivi par une foule de 20 000 personnes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article77721, notice BEUGNET Casimir, Jean-Baptiste par Marcel Gillet, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 3 décembre 2022.

Par Marcel Gillet

SOURCES : Interview de Mme Vogelin-Beugnet, fille unique de Casimir Beugnet. — Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 2/116. — Réveil du Nord, Écho du Nord, Progrès du Nord, passim en particulier Réveil du Nord, 2 et 6 juillet 1910, 9 octobre 1911.

ICONOGRAPHIE : Réveil du Nord, 6 juillet 1910. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, op. cit., p. 425.

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