BEYNEL Jacques

Jacques Beynel exerçait à Saint-Étienne la profession de cordonnier. En 1890, il était l’imprimeur-gérant de L’Écho socialiste, « organe du Parti ouvrier », hebdomadaire publié à Saint-Étienne.
Il s’installa à Lyon au début de juin 1894. À partir du 8 juin 1894, il devint gérant du journal Le Peuple aux appointements de 1 500 f par an.
Socialiste possibiliste, il passait, aux yeux de la police lyonnaise, pour un anarchiste en raison de la condamnation qu’il encourut le 31 juillet 1894 devant la cour d’assises du Rhône : le 29 juin, à la suite des manifestations anti-italiennes qui suivirent à Lyon l’assassinat par Caserio du président Sadi Carnot, le journal Le Peuple publia une protestation dont Beynel accepta, en tant que gérant, la responsabilité. La cour lui infligea dix jours de prison et 1 500 f d’amende.
Il était marié, père de deux enfants.