BLÉTON Auguste, Pierre

Auguste Bléton fonda le 5 septembre 1855, la Société de secours mutuels n° 139 des ouvriers sur or et argent à laquelle il fit admettre, dès 1856, les femmes des sociétaires ainsi que les femmes travaillant dans la profession. Ayant toujours présidé cette société il en devint le président honoraire. En 1880, alors que les effectifs mutualistes lyonnais venaient juste après ceux de Paris, il fut porté à la présidence du Comité général, succédant à Louis Guillard (1871-1875), Paul Rougier (1876-1877), Victor Duquaire (1878-1879). Il exerça cette fonction jusqu’en 1883 puis de nouveau de 1888 à 1891 succédant à B. A. Binet (1884-1887), papetier, président de la Société de secours mutuels des papetiers régleurs.
Auguste Bléton présida le congrès national des sociétés de secours mutuels qui se tint à Lyon du 5 au 8 septembre 1883.. Il fut vice-président du IIIe congrès national de la Mutualité à Paris en 1889 ainsi que du Ve congrès à Saint-Étienne. Il fut à l’origine de la création des Unions des sociétés de secours mutuels permise grâce à la charte libérale du 1er avril 1898.
Membre du jury de la section d’économie sociale à l’Exposition de 1888 de Lyon, il établit, avec J. Durand, un rapport sur Les Sociétés de secours mutuels et de retraites lequel, présenté à l’Exposition de Paris de 1889, se vu décerner une médaille d’or.
En 1894, il présidait la section d’économie politique, sociale et de la mutualité, à Lyon et participa dès novembre 1895 à la fondation du Mutualiste lyonnais, organe mutualiste de la région Sud-Est.
Le 21 juillet 1896 il fonda et présida la Société de secours mutuels n°273 du personnel des services administratifs de la ville de Lyon et participa, en 1898, avec le Président Simonet et quatre autres délégués aux travaux du VIe congrès national de Reims où il fut nommé, à l’unanimité, rapporteur général. En 1899 il fut élu membre du Conseil supérieur des sociétés de secours mutuels et fut réélu en 1904 et 1907.
Il assista le 22 juin 1902, à Marseille, à l’assemblée constitutive du Syndicat de la presse mutualiste française, y représentant le Mutualiste lyonnais. On ne trouve pas mention de son nom sur la liste des présents à l’assemblée constitutive de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) à Paris, le 10 novembre 1902, bien que celle-ci réponde à ses vœux.
Parallèlement à ses activités mutualistes, Auguste Bléton a mené une carrière littéraire et d’historien. Il a notamment laissé nombre d’écrits sur Lyon, entre 1881 et 1894, parfois sous son pseudonyme M. Josse qu’il utilisa également pour signer une série d’articles dans Lyon Républicain.