BONARD Étienne, Alexandre (ou BONNARD Étienne)

Bonard venait des milieux radicaux. En 1876, aux élections municipales de Lyon, candidat du « Comité des radicaux socialistes », il fut battu, de même qu’en 1885 lors d’élections municipales complémentaires où il défendit les couleurs de « l’Union électorale des travailleurs socialistes ». Cette même année, le 4 août, il figura en cinquième position sur une liste d’union socialiste et recueillit au premier tour, après une campagne improvisée mais active, 3 245 voix. Au deuxième tour, il se désista en faveur des candidats républicains.
L’année suivante, il fut délégué de la chambre syndicale des peintres en voitures au congrès national de Lyon (11-16 octobre 1886) d’où devait sortir la Fédération nationale des syndicats. Le 14 octobre, il fut élu à la commission chargée de préparer la résolution sur le Capital et le Travail. Lors des votes du congrès il apporta sa voix aux éléments révolutionnaires qui avaient conquis la majorité. En 1888, il fit partie de la rédaction de l’Égalité sociale, journal d’union ouvrière et socialiste créé sous l’impulsion des membres lyonnais du conseil de la fédération des syndicats.
À l’époque du Boulangisme et de la crise qui suivit au sein du parti blanquiste, il resta fidèle à Vaillant et au PSR.
En 1893, une nouvelle fois candidat aux élections législatives dans le IIIe arr. de Lyon, il recueillit 1 050 voix au premier tour et 2 265 au second. Il finit par être élu en mai 1895 à la faveur d’une élection complémentaire. En 1896, en tant que député ouvrier, il présida à la Bourse du Travail le meeting lyonnais du 1er mai. En 1898, au deuxième tour des élections législatives, avec 3 457 voix, il fut de nouveau élu député, mais il se sépara ensuite des socialistes et passa aux nationalistes.