BOSSOT Paul

Paul Bossot n’était sans doute pas originaire de Palinges : on ne retrouve pas trace de lui à l’état-civil. Il y habitait en tout cas en 1906 jusqu’au moment de la constitution du groupe des Jeunesses socialistes révolutionnaires de cette localité du Charolais ; le 17 juin 1906, il en devint le secrétaire. Une partie du groupe refusa de se rallier à la SFIO, l’autre fut bientôt absorbée par le groupe d’études sociales local que dirigeait Boucansaud, d’opinions fort modérées. Cette modération même créait les conditions favorables à un mouvement de jeunes autonome, directement rattaché à la fédération SFIO. C’est ce qui se passa entre mai et août 1908. Paul Bossot reconstitua les Jeunesses et leur donna une orientation hervéiste et antimilirariste militante, éducative en même temps : le groupe organisa plusieurs causeries et, jusqu’en 1913, un meeting annuel au moment de la classe.
Le souci d’organisation de Théo Bretin accrut peu à peu l’influence du guesdisme sur le groupe et sur Paul Bossot lui-même : on s’en aperçoit à l’historique de la « Jeunesse socialiste de Palinges » qu’il donna au Socialiste en 1913 et au fait que délégué à la première conférence nationale des Jeunesses socialistes qui se tint à Brest le 22 mars 1913, il chargea finalement Bretin d’y représenter le groupe de Jeunesses de Palinges.
À la veille de la guerre, Bossot était délégué au comité fédéral de Saône-et-Loire.