BÉRENGUIER Louis, Élie dit « Le Costaud »

Par Jacques Girault

Né le 3 février 1901 à Pierrefeu (Var) ; mort le 4 juillet 1974 à Gonfaron (Var) ; militant communiste ; résistant ; adjoint au maire de Gonfaron.

Fils d’une ouvrière bouchonnière et d’un cultivateur propriétaire, conseiller municipal (1910-1919) de Gonfaron (Var), Louis Bérenguier, journalier avec son frère aux chemins de fer dont il aurait été révoqué, fut un des premiers communistes de Gonfaron. Le 3 février 1924, L’Humanité le désignait, comme lecteur du journal, pour qu’il forme une section du Parti. Signalé comme communiste à la fin de 1924, membre du bureau électoral pour les élections municipales de 1925 comme plus jeune électeur, Bérenguier présida plusieurs réunions communistes. Marius Mari se souvenait d’avoir mangé chez lui lors d’une tournée de propagande.
À la conférence du rayon communiste du Var, à Carnoules, le 2 juin 1929, un blâme fut décerné à la cellule de Gonfaron et Bérenguier fut exclu pour un an. La raison fut peut-être l’attitude des communistes aux élections municipales. Ils avaient été candidats sur une liste complète de seize membres opposée à la liste de « concentration républicaine » du maire sortant. Bérenguier, personnellement, était arrivé en dernière position, le 5 mai 1929, avec 162 voix sur 513 inscrits. Il s’était ensuite retiré au deuxième tour alors qu’il y avait encore deux sièges à pourvoir. Il s’était marié à Gonfaron en avril 1928.

Louis Bérenguier, selon la police, aurait fondé, en février 1930, une section du Parti ouvrier et paysan dans le village. Cette information semble peu probable. Il existait en effet un cercle ouvrier et paysan dans le village et la confusion a dû être faite par la police. Il participa toutefois à la conférence du rayon communiste du Var, à Carnoules, le 6 juin 1931. Candidat sur la liste incomplète du « Bloc ouvrier et paysan et d’unité d’action antifasciste » aux élections municipales de 1935 (voir Marius Magne), il arriva en deuxième position de la liste avec 153 voix sur 548 inscrits, le 5 mai.

Selon Marcel Coulony, il était l’animateur de nombreuses activités dans le village. Le 31 octobre 1937, il devint membre de la section communiste de Carnoules.

Mobilisé d’août 1939 à juillet 1940, Louis Bérenguier, alors cultivateur, se livra à diverses actions de résistance. Soupçonné d’avoir participé à un sabotage, il fut arrêté le 25 mars 1943 par les autorités italiennes. Conduit au camp d’Embrun (Hautes-Alpes) il fut libéré le 8 septembre 1943.

Louis Bérenguier devint, à la Libération, adjoint de la délégation municipale mise en place le 17 août 1944. Réélu deuxième adjoint le 18 mai 1945 avec 9 voix contre 6, il fit partie des commissions des chemins et des rues, du ravitaillement, des fêtes, de l’éclairage, du cimetière et de l’agriculture. Il ne fut pas réélu en 1947 et s’éloigna par la suite du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article781, notice BÉRENGUIER Louis, Élie dit « Le Costaud » par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 23 février 2020.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13. 118. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 30 2 ; 32 1 ; 35 1 ; 4 M 59 4 1 ; 18 M, 36, 90 ; 3 Z 4.29. — Arch. Com. Gonfaron. — Presse locale. — Souvenirs oraux de Marius Mari et de Marcel Coulony.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable