BOUSQUET Charles

Charles Bousquet appartenait à une famille d’ouvriers maçons toulousains. Ceux des membres de cette famille qui étaient de sa génération entrèrent tous au Comité révolutionnaire central, ce qui ne facilite pas la tâche qui consiste à les distinguer les uns des autres, d’autant plus que tous furent également militants syndicalistes.
Charles Bousquet s’acquit à l’Union des syndicats de Toulouse une réputation suffisante pour être délégué par divers syndicats au 3e congrès de la CGT — IXe congrès national corporatif — qui se tint à Toulouse en 1897. En septembre 1904, il fut délégué au congrès de Bourges et, en octobre 1906, au congrès d’Amiens où il représenta les maçons, marbriers et terrassiers de Toulouse et où il intervint pour reprocher à la Voix du Peuple de ne pas être assez révolutionnaire. Il était à l’époque conseiller municipal de Toulouse et La Cité soulignait (11 octobre 1906) à cette occasion la bonne entente qui existait dans la Haute-Garonne entre la SFIO et la CGT.
Charles Bousquet était déjà, depuis plusieurs années, un des porte-parole du socialisme toulousain lors des élections municipales. Il était entré pour la première fois au Capitole en janvier 1895. Battu en mai 1896, il y était rentré en novembre, élu sur la « liste d’opposition » conduite par Ournac. Il avait par contre été en vain candidat en 1900, puis en 1904, sur des listes de concentration socialiste. En février 1906, il fut chargé plus particulièrement par la municipalité SFIO de s’occuper de la caisse des écoles.
À sa mort, au début de mai 1907(?), Charles Bousquet fut accompagné à sa dernière demeure par ses camarades de combat ; tous les orateurs venus lui dire un dernier adieu appartenaient au blanquisme ou au syndicalisme révolutionnaire.