BOYANIQUE Jean (né BOYANICK)

Né le 28 juin 1869 à Béard (Nièvre), mort le 26 juillet 1952 à Toulouse (Haute-Garonne) ; Verrier à Albi (Tarn), marchand de vin et déménageur à Mohon (Ardennes), négociant ; syndicaliste CGT ; socialiste.

Jean Boyanique naquit à Béard dans la Nièvre, fils de Benoit Boyanick, journalier caissier dit "hongrois" en 1813 et "étranger allemand réfugié" en 1849. Il devint verrier à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre), où il travaillait en 1891. Arrivé à Carmaux en 1892, il participa activement à la grève des verriers de 1895, et fut l’un des dirigeants du comité de grève.

Verrier à la Verrerie ouvrière d’Albi (Tarn) dès 1896, il fut militant syndical. Il représenta la Bourse du Travail d’Albi au Xe congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail de France et des colonies tenu à Alger du 15 au 18 septembre 1902. Militant du syndicat de la verrerie ouvrière d’Albi, il fut délégué au congrès de la fédération nationale des travailleurs du verre, tenu le 6 septembre 1907 à la Bourse du travail de Reims.

Il assista également au XIVe congrès national corporatif — 8e de la CGT — tenu à Bourges, septembre 1904. Il y représentait les typographes d’Albi. Il fit partie de la commission de contrôle. Voir Rousseau Louis.

En 1898 il était secrétaire du comité républicain socialiste de la première circonscription d’Albi, qui soutint le candidat radical socialiste Andrieu*, qui était aussi avocat conseil de la verrerie ouvrière.

Le 9 mai 1906, Jean Boyanique fut candidat du Parti socialiste unifié aux élections législatives dans la 2e circonscription de Castres. Il obtint 1571 voix, et 9.4% des voix. Administrateur de la Verrerie ouvrière d’Albi, Boyanique était gérant du journal socialiste de Carmaux,Le Cri des Travailleurs, et un des principaux animateurs de la Bourse du Travail fondée en 1899. Voir Gayssot Bernard.

Après le congrès de Reims en 1907, il semble avoir été en conflit avec Marien Baudot. C’est en effet ce que suggère un entrefilet d’un compte rendu de la réunion le 17 avril 1910, de la section fédérale du sud-ouest de la Fédération nationale des travailleurs du verre paru dans La Voix des verriers, l’organe de la fédération nationale des travailleurs du verre (cf : « nous n’entendons pas recommencer les polémiques genre Baudot-Boyanique »), sans plus de précision. Même si, depuis le congrès de Reims, Jean Boyanique semblait avoir disparu de l’activité fédérale du verre, il participa avec Rouvet G.* en août 1910, au titre de la section fédérale sud-ouest, à un congrès international des syndicats verriers, convoqué à Paris par la fédération française des travailleurs du verre, et présidé par Delzant.

En 1909, d’après J.-W Scott, il voyageait comme représentant de commerce pour la verrerie ouvrière, son point d’attache étant Paris. Par la suite Jean Boyanique quitta le métier de verrier, et s’installa dans les Ardennes, à Mohon, comme marchand de vin et déménageur, puis retourna vivre avec sa fille à Toulouse (Haute-Garonne). En 1933 il y habitait 4 rue de Saint-Cyr.

Le 6 avril 1891, à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre), il s’était marié avec Lucie Dazil. Ils eurent au moins deux enfants, un garçon né à Saint-léger des vignes en 1892, et une fille née à Albi en 1898. Il mourut le 26 juillet 1952 à Toulouse (Haute-Garonne), à l’âge de 83 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article78264, notice BOYANIQUE Jean (né BOYANICK), version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 27 septembre 2022.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567. — Comptes rendus des congrès. — L’Humanité, 6 septembre 1907, 8 septembre 1907 et 12 septembre 1907Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale ouvrière ; 3, 9-12. La France socialiste. Tome 3, par Hubert-Rouger. — La Voix des Verriers, 15 mai 1910, 15 septembre 1910 (BNF). — Le Temps, 18 avril 1898. — Le Mouvement social, juillet 1971. — Notes de Gilles Pichavant. — Recherches généalogiques de René Lagorce (Geneanet).

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